Avis religieux sur la répudiation d'une femme en période de lochies "Nifâss"
De la part de `Abd-Al-`Azîz ibn `Abd-Allah ibn Bâz au très respectable frère, son éminence, le cheikh M.`A.M, qu'Allah lui accorde le bien. Amen!
Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous, après ce préambule :
Mon cher frère, votre noble lettre datée du 25/01/1389 de l'hégire m'est parvenue - qu'Allah vous permette d'atteindre le droit chemin -. J'ai bien compris vos affirmations concernant la description du divorce du mari signé (S) lorsqu'il dit: "Si je fume une cigarette durant cette année, ma femme sera divorcée une fois" et c'est alors que celle-ci était en lochies Nifâss, puis il fuma alors qu'elle était toujours dans cette période. Nous avons demandé une Fatwa et on lui dit que ce divorce était nul et non-avenu. Puis il se produisit entre eux une dispute qui le mit en colère. Il fit alors le serment de la divorcer au cas où il lui parlerait durant une période équivalente à quinze jours, considérant cela comme une punition. Ainsi elle lui répondit: "ne me parle plus jamais" puis deux jours après il lui reparla pensant que le fait qu'elle lui adressa la parole le délivrait de son serment, cependant il n'affirme pas qu'elle reconnaît avoir commencé à lui reparler, alors qu'il s'était imposé et que sa profonde intention était qu'il ne lui parlerait pas tant qu'elle ne lui adresserait pas la parole, mais il ne le prononça pas au moment du serment. Puis il l'a divorça une seule fois. Le père de la divorcée vous informe qu'il ne sait rien de ces divorces en dehors du dernier document et que son gendre et sa fille ne seraient pas contre une réconciliation si
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la Charia purifiée le leur permettait et qu'il l'a reprise et que deux témoins justes ont assisté à cela.
En me basant sur cela, je délivre une Fatwa confirmant que le retour de l'épouse avec son mari est valable, car le premier divorce n'est pas pris en compte en raison de sa prononciation lors de la période de Nifâss (perte de sang après l'accouchement). Cependant, il est nécessaire de demander au mari quelle était son intention lors du premier et du deuxième serment. Si son intention lors du premier était de s'arrêter de fumer et lors du deuxième de s'interdire de lui parler, que le but n'était pas de divorcer et qu'au fond de lui il n'éprouvait pas le désir de divorcer au moment où sa condition n'était pas respectée comme cela apparaît dans son cas et dans le cas de nombreuses personnes, les deux divorces suspendus à ses serments ne seront pas pris en compte, parce qu'en réalité il ne les désirait pas. En fait, son intention était de s'interdire de fumer et de lui parler. Il se devra toutefois de s'acquitter deux expiations, l'une pour avoir fumer et l'autre pour avoir parler à sa femme. Deux éléments lors du premier divorce s'opposent à la validité de celui-ci, le fait qu'il ce soit produit lors de la période de Nifâss (période de perte de sang après l'accouchement) et le fait qu'il ne le visait pas. Quant au deuxième un seul élément s'y oppose. Je souhaite de votre part que vous les informiez cela et que vous fassiez le nécessaire. Tout comme je désire que vous recommandiez au mari d'éviter ce laxisme concernant le divorce et de faire l'effort de repousser cette colère par la recherche de protection auprès d'Allah contre le diable et de quitter le lieu dans lequel elle s'est manifestée pour un autre endroit. Qu'Allah vous récompense et raffermisse vos pas. Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous.
Cheikh ibn baz
Al ifta.com