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 L’attitude des anciens envers les innovateurs

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MessageSujet: L’attitude des anciens envers les innovateurs   L’attitude des anciens envers les innovateurs EmptyJeu 30 Avr - 14:22

L’attitude des anciens envers les innovateurs (Partie 1)




Sheïkh el Islam ibn Taïmiya a dit concernant les partisans du panthéisme (Ittihâdiya) : « Il incombe de punir toute personne qui s’affilie à eux, les défend, leur fait les éloges, encense leurs ouvrages, connue pour les aider et les soutenir, déteste entendre du mal sur eux, leur cherche des excuses en disant qu’il ne connaît pas le sens de telles paroles, qu’il n’en connaît pas l’auteur, ou qu’il a composé tel ouvrage… Ce genre d’excuses ne peut que provenir d’un ignorant ou d’un hypocrite. Il incombe plutôt de punir toute personne qui, au courant de leur situation, ne contribue pas à mettre fin à leurs manigances. S’opposer à eux représente l’un des plus grands devoirs car ils ont corrompu l’esprit et la religion de bon nombre d’individus parmi les Sheïkh, les savants, les rois, et les princes. Ils sèment le désordre sur terre et détournent les gens du chemin d’Allah. »1



Voir : Kun Salafiyan ‘ala el Jadda de Sheïkh ‘Abd e-Salâm e-Suhaïmî.





La mise en garde contre les innovateurs dissidents à la Sunna





Le Prophète () a dit : « Quiconque fait une action non conforme à mes enseignements, se la verra refusée. » « Quiconque innove dans mes enseignements une chose qui n’en fait pas partie, se la verra refusée. » « Quiconque aime et déteste pour Allah, donne et refuse de donner pour Allah aura parfait sa foi. » rapporté par Abû Dawûd. « Il n’y a pas eu un prophète avant moi sans qu’il n’ait autour de lui des apôtres et des Compagnons qui s’inspirent de sa Tradition et qui se conforment à ses enseignements. Puis, de nouvelles générations viennent après lui, qui disent ce qu’elles ne font pas, et qui font ce qu’elles n’ordonnent pas. Quiconque les combat de sa main est un croyant, quiconque les combats de sa langue (ses paroles) est un croyant, et quiconque les combats de son cœur (par les sentiments) est un croyant. Après cela, il n’y a pas la moindre foi. »





Selon ibn Mas’ûd, le Messager d’Allah ( affirme : « Un groupe va sortir à la fin des temps. Ils seront jeunes en âge et ils accuseront un manque de maturité. Ils prononceront les plus belles paroles qui soient mais ils sortiront de la religion comma la flèche transperce sa proie. Celui qui les rencontrera devra les combattre car il y a une récompense venant d’Allah le Jour de la Résurrection à les combattre. »2




Les personnes en question dans ce Hadith, ce sont les Kharijites. Les Compagnons les ont en effet combattus sous le commandement d‘Ali ibn Abî Tâlib à la bataille de Nahrawân. Conformément aux Textes précédents et à d’autres, les grandes références parmi les anciens ont mis en garde contre l’innovation et ses partisans. Leurs ouvrages sont remplis de réfutations et de mise en garde à l’encontre des innovateurs et de leurs agissements.





1- Muslim nous rapporte dans son recueil e-Sahîh, l’anecdote de Yahyâ ibn Ya’mar et Humaïd ibn ‘Abd e-Rahmân selon laquelle Yahyâ a raconté à ‘Abd Allah ibn ‘Omar : « Certains gens ont fait leur apparition chez nous ; ils lisent le Coran, s’empreignent du savoir, etc. Ils disent pourtant que le destin n’existe pas et que les choses sont régies par le hasard.



Si vous rencontrez ces gens-là a-t-il répondu, dites leurs que je n’ai aucun lien avec eux et qu’ils n’ont aucun lien avec moi. Par Celui au nom duquel ‘Abd Allah ibn ‘Omar jure ! Si l’un d’entre eux dépensait l’équivalent d’Uhûd en or, Allah n’accepterait pas sa dévotion ; pas tant qu’il ait cru au destin. »





2- Selon ‘Omar ibn el Khattâb : « Prenez garde aux personnes qui utilisent la raison ; ils sont les ennemi de la Tradition. Comme il leur est trop pénible de retenir le Hadith, ils ont recourt à la raison. Ils se sont ainsi égarés et ont égaré autrui par-là même. » Rapporté par ibn Abî Shaïba.





3- D’après e-Dârimî, e-Lâlakâî, et d’autres, selon Abû Qilâbâ – qu’Allah lui fasse miséricorde – : « Il n’y a pas un groupe ayant innové dans la religion sans qu’à terme, il ne revendique pas l’épée. »





4- Aïyûb e-Sakhtiyânî a dit : « Les gens des passions sont tous des Kharijites. » Il a dit encore : « Si leurs noms sont différents, ils s’accordent toutefois à voir l’épée. »





5- Selon Sufiân e-Thawrî : « L’innovation est plus aimée par Satan que les péchés. Les péchés sont sujets au repentir tandis que l’innovation n’est pas sujette au repentir. »3 Rapporté par e-Lâlakâî.





6- Il rapporte également selon Qatâda : « Imbécile ! Si quelqu’un innove dans la religion, il faut absolument en parler afin de prévenir les gens. »





7- Selon el Hasan : « Les gens des passions sont au même niveau que les Juifs et les chrétiens. »4




8- ‘Omar ibn ‘Abd el ‘Azîz a dit : « Si tu vois un groupe s’entretenir en privé sur les choses de leur religion, sache que leur action est fondée sur l’égarement. »





9- ‘Abd Allah ibn ‘Omar a déclaré : « La chose qui m’a rendu le plus heureux dans l’Islam c’est que rien parmi les passion n’a réussi à entrer dans mon cœur. »





10- Selon ‘Abd Allah ibn Mas’ûd , ce dernier a dit : « Il y a des gens qui délaissent une partie infime de la Sunna (en ayant montré une phalange) ; si je les délaisse ils vont nous ramener la catastrophe ! »



Les grandes références parmi les anciens ne se sont pas contentées de réfuter les idées des innovateurs et des égarés, ils ont de surcroît prévenu les gens de ne pas s’asseoir avec eux et de ne pas écouter leur discours. D’après e-Dârimî en effet et ibn Batta, el Hasan disait : « Ne vous asseyez pas avec les gens des passions, n’entamez aucune polémique avec eux, et n’écoutez pas leurs paroles. » D’après el Âjurrî et e-Lâlakâî, toujours selon elHasan : « Quelqu’un s’est présenté à lui pour lui dire :



Hé Abû Sa’îd ! Je voudrais entamer une polémique avec toi.

Eloignes-toi de moi ! lui a-t-il sévèrement répondu, moi je connais ma religion. Fais plutôt une polémique avec quelqu’un qui doute sur sa religion. »





Ismâ’îl ibn Khârija raconte : « Deux individus parmi les gens des passions sont entrés chez ibn Sirîn pour lui dire : Hé Abû Bakr ! Laisse-nous te raconter un Hadith ?



Non ! Répondit-il.

Nous pouvons alors te réciter un Verset du Livre d’Allah ?

Non ! Insista-t-il, sortez d’ici ou alors s’est moi qui m’en vais !

Abû Bakr ! Lui a fait remarquer l’une des personnes présentes après qu’ils soient sortis, quel mal y avait-il si tu avais écouté d’eux juste un Verset ?

J’ai crains répondit-il qu’ils me font entendre un Verset déformé qui risquerait de s’ancrer dans mon cœur. »





D’après ‘Abd Allah le fils de l’Imam Ahmed, Abû Qilâba a dit : « Ne vous asseyez pas avec les gens des passions, ne vous mélangez pas avec eux car je crains qu'il vous fassent plonger dans leur égarement et qu’ils troublent une bonne partie de ce que vous connaissez déjà. »





Voici donc certains Propos prophétiques, accompagnés de paroles de certaines grandes références, parmi les anciens qui se distinguaient tant par leur piété et religiosité que par leur renoncement (Zuhd) et leur scrupule religieux (War’). Il faut ajouter à cela comme nous l’avons vu précédemment, l’obligation de se conformer à la Sunna et l’interdiction d’innover. Ces annales expriment de façon explicite qu’il est permis de critiquer les innovateurs et de dévoiler leur réalité aux gens. Les anciens considèrent même qu’une telle initiative est un devoir et l’un des piliers sur lesquels la religion repose. Elle relève même de la guerre sur le chemin d’Allah ; elle est aussi honorable que le Jihâd contre l’ennemi par le sabre. Elle lui est même prépondérante.





Traduit par :

Karim Zentici





1 Voir : Majmû’ el Fatâwâ (132/2).

2 Rapporté par Muslim dans Kitâb e-Zakât.

3 Les paroles de Sufiân sont à prendre dans le sens où cela arrive rarement puisque les innovateurs sont convaincus de la légitimité de leur innovation et que celle-ci les rapproche d’Allah. Le Hadith suivant vient conforter cette idée ; celui selon lequel le Prophète () a dit : « Allah empêche à l’auteur de l’innovation de se repentir jusqu’au moment où il délaisse son innovation. »

4 Dans le sens où ils sont fortement accrochés à leur courant alors qu’ils délaissent l’usage (Sunan) de la religion, non qu’ils soient des mécréant


Dernière édition par administrateur le Jeu 30 Avr - 14:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L’attitude des anciens envers les innovateurs   L’attitude des anciens envers les innovateurs EmptyJeu 30 Avr - 14:22

Extraits de : Kun Salafiyan ‘ala el Jadda de Sheïkh ‘Abd e-Salâm e-Suhaïmî.





Sheïkh el Islam ibn Taïmiya –qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Comme les chefs de file des innovateurs, les auteurs des opinions ou des pratiques contraires au Coran et à la Sunna, il incombe à l’unanimité des musulmans, de dévoiler leur situation et de mettre contre eux la nation en garde. On demanda même à l’Imam Ahmed : « Quelqu’un qui prie la nuit, qui jeûne le jour, et qui consacre des retraites spirituelles est-il préférable à tes yeux ou bien celui qui parle sur les innovateurs.



revient aux musulmans en général ; nul doute que cela vaut mieux ! »Si quelqu’un prie la nuit, jeûne le jour, et se retire dans les mosquées, il est le seul à en bénéficier tandis que l’intérêt à parler sur les innovateurs


Il a expliqué que cet intérêt revient à la communauté entière dans le domaine de la religion. Cette initiative est du même ordre que la guerre sur le chemin d’Allah puisque cela correspond à purifier le chemin d’Allah, Sa religion, et Sa législation. Il incombe à l’unanimité des savants, à une partie de la communauté de défendre les musulmans contre les méfaits et la rébellion de ces gens-là. Si Allah ne faisait pas brandir cet étendard pour les affronter, la religion serait directement en péril. Les dommages seraient même plus considérables que ceux occasionnés par l’épée des envahisseurs. Lorsque l’ennemi en effet s’empare des terres musulmanes, il ne corrompt pas les cœurs et les conviction si ce n’est par voie de conséquence tandis que ces gens-là détériorent d’emblée les coeurs»1



Il a expliqué ailleurs : « Si un innovateur appelle à des convictions contraires au Coran et à la Sunna, et si l’on craint qu’il égare les gens avec ses mauvaises idées, il faut dévoiler sa situation aux gens afin qu’ils se préservent de son égarement et qu’ils soient au courant de sa situation. L’ambition bien sûr à travers cela, c’est de prodiguer le bon conseil et de plaire au Visage d’Allah (). Il ne faut pas qu’un individu soit motivé par les passions à l’encontre d’un autre si par exemple il y avait un conflit entre eux d’ordre matériel ou bien si l’un était stimulés contre l’autre par la jalousie, la haine, ou par la rivalité pour acquérir le pouvoir. Cela pousserait à l’un à parler des défauts de l’autre sous prétexte de prodiguer le conseil, mais ses intentions cachées serait de dénigrer la personne et de se venger (ou de se débarrasser) de lui, ce qui est une œuvre du Diable. »2




Les Pieux Prédécesseurs parmi les Compagnons, les Tabi’în, et leurs fidèles successeurs s’accordent de façon unanime à condamner l’innovation et ses partisans et à mettre en garde contre eux3 conformément au enseignements du Coran et de la Sunna. Par conséquent il incombe de les suivre dans cette initiative.



Ceux qu’il est permis de critiquer, de condamner, et de mettre en garde contre leurs méfaits




Premièrement : il est permis, je dirais même qu’il incombe de parler sur les innovateurs et de mettre en garde contre eux et leurs innovations que ce soit des groupes ou bien des particuliers, qu’ils fassent aussi bien parties du passé ou qu’ils soient contemporains. Nous pouvons compter parmi eux les Kharijites, les Râfidhites, lesJahmites, les Murjites, les Karramites, et les penseurs scolastiques (Ahl el Kalâm). Les sciences du Kalâm sont à l’origine de nombreuses croyances erronées comme la négation tout ou partie des Attributs d’Allah. Il faut donc mettre en garde contre ces sectateurs, leurs ouvrages, les sectes et les mouvements contemporains qui ont repris leur flambeau ; ils se caractérisent pour se distinguer et s’écartés de la voie des « partisans du Tawhîd et de laSunna », et pour les contestés. Bien plus, ils s’érigent en ennemis contre eux et détournent les gens de leur tendance.



Il faut également rattacher à ces sectateurs toute personne qui s’allie à leurs tendances, qui prend leur défense, met en avant leurs qualités, leur font les louanges ainsi qu’à leurs symboles parmi leurs élites et leurs chefs. Certains gens sont en effet susceptibles de préférer leur voie à celle des « partisans de l’Unicité, de la Tradition, et de l’Union ».





Deuxièmement : il est permis de faire la critique des rapporteurs non crédibles à l’unanimité des savants, il est même un devoir de le faire comme l’ont relaté e-Nawawî et ibn Taïmiya.4 Si l’on recense les différentes anecdotes des grandes références de la religion concernant la défense du patrimoine de l’Islam, dont entre autre l’opposition auxMubtadi’, on se rendra compte que les savants faisaient la critique des innovateurs et des rapporteurs du Hadith sans nullement sous entendre qu’il faille impérativement faire la balance entre les qualités et les défauts. Ils ont compilé des ouvrages entiers sur la critique des rapporteurs (Jarh wa e-Ta’dîl), sur la défense de la Sunna, sur les Hadithinventés, sans jamais faire allusion de près ou de loin aux Muwâzanât (faire la balance entre les qualités et les défauts).





Certains de leurs ouvrages étaient spécialement consacrés à la critique négative (Jarh), aux rapporteurs non crédibles, sans omettre d’évoquer le nom des savants qui les ont jugé ainsi. Tous ces ouvrages ne font pas la moindre mention de la restriction desMuwâzanât.5 Si l’on se penche sur ces fameux ouvrages on pourra y constater l’obligation de mettre en garde contre les innovateurs. Personne n’a dit qu’il fallait accompagnée toute mauvaise critique des Mubtadi’ et des personnes évoquées par leur mauvais côtés, de critiques positives (Ta’dîl) en évoquant leurs bons côtés. Ils se contentent de réfuter les erreurs d’un auteur, des groupes ou des particuliers affiliés à ces sectes sans se tourner vers leurs qualités.





Il suffit de feuilleter les écrits de l’Imam Ahmed, de son fils ‘Abd Allah, d’el Bukhârî dans khalq af’âl el ‘ibâd, d’el Khallâl, d’ibn Khuzaïma dans les livres E-Sunna et E-Tawhîd. Que dire notamment des écrits d’ibn Batta dans son commentaire et dans el Ibâna, SharhUsul Ahl e-Sunna d’el Lâlakâî, l’introduction de Sharh e-Sunna d’el Baghawî, laMuqaddima d’ibn Mâja. Nous pouvons recenser également e-Sunna d’ibn Abî Dawûd dans son recueil e-Sunan, el Hudja fî bayân el Mahadja d’ibn Abî Qâsim e-Taïmî el Asfahânî ; voir enfin les œuvres de Sheïkh el Islam ibn Taïmiya, d’ibn el Qaïyam, et l’Imam Mohammed ibn ‘Abd el Wahhâb pour se rendre compte de leur position et de leur relation envers les innovateurs.6




L’auteur a dit : les savants prédécesseurs se sont engagés dans la réfutation des différentes sectes hérétiques ; les Râfidhites, les Qadarites, les Jahmites, les Mu’tazilites, les Kharijites, les Murjites, les Ash’arites, les Mâturidites, et les Soufis. Ils se sont opposés entre autre à leurs chefs spirituels (Ru-us el Mubtadi’a) à l’instar de Jahm ibn Safwân, Bishr el Mirrîsî, ibn el Mutahhir el Huliye, e-Râzi, ibn el ‘Arabî. Les traditionalistes s’en sont pris aussi à el Âmudî, el Ghazâlî, el Bakrî, el Akhnâî, e-Subkî, etc. Les savants salafîcontemporains, ont imité la voie des Pieux Prédécesseurs ; ils sont de fervents opposants aux sectes et à leur maître à penser. Ils se sont attaqués aux différentes confréries soufis et aux mouvements Hisbistes actuels7 dont la voie se distingue pour être contraires à celle du Prophète () et des Compagnons. Toute personne qui s’écarte plus ou moins de la Sunna et du chemin des anciens n’échappe pas à leur vigilance dans la mesure où ils considèrent que la défense de la religion est en jeu.



De plus, ces fameux savants traditionalistes contemporains qui ont mis en déroute les personnages symboles des différentes sectes de notre époque, ont fait preuve de conformisme. Autrement dit, ils n’ont pas eu recourt au principe des Muwâzanat (la balance) entre les bonnes et les mauvaises actions des personnes qui ont subit leurs critiques. Manhaj el Sunna wa el Jamâ’a fi Naqd e-Rijâl wa e-Tawâif de l’érudit DocteurSheïkh Rabî’ ibn Hâdi ‘Umaïr el Madkharî, est considéré comme l’un des meilleurs ouvrages écris sur ce chapitre. Son auteur a gagné l’assentiment des plus grands savants contemporains dont entre autre l’érudit l’Imam Sheïkh ‘Abd ‘Azîz ibn Bâz, l’érudit SheïkhMohammed Nasir e-Dîn el Albânî –qu’Allah leur fasse miséricorde –, l’érudit Sheïkh Salihel Fawzân, etc.





Ainsi, en parcourant les ouvrages des traditionalistes, on se rendra compte que l’essentiel c’est de mettre les musulmans en garde contre le mal des innovateurs. Des ouvrages comme khalq af’âl el ‘ibâd dans le chapitre El Adab du recueil Sahîh Bukhârî,E-Sunna de ‘abd Allah le fils d’Ahmed, E-Tawhîd d’ibn Khuzaïma, les réfutations de ‘Uthmân ibn Sa’îd e-Dârimî aux innovateurs, etc. ont pour but de réfuter les erreurs des partisans des sectes ; l’intérêt n’est nullement de recenser leurs qualités. Ils ont donc un rôle d’avertissement ; les bons côtés ne servent à rien si la personne en question est un apostat, car l’apostasie annule purement et simplement les œuvres de son auteur. Quant à l’innovateur non apostat, il est malgré tout dans un état très critique. Quoi qu’il en soit, l’intérêt c’est de dénoncer les erreurs contre lesquelles il faut mettre en garde.8




Traduit par :

Karim Zentici



1 Majmû’ el Fatâwâ d’ibn Taïmiya (231-232/28).

2 Majmû’ el Fatâwâ (voir : 28/ 221).

3 Voir el I’tisâm de e-Shâtibî (1/142-143) et les paroles précédentes de Sheïkh el Islam ibn Taïmiya ayant informé qu’il incombe à une partie de la communauté à l’unanimité des savants, de repousser les méfaits et la rébellion des innovateurs.

4 Voir : Majmû’ el Fatâwâ (28/234).

5 Voir : Manhaj el Sunna wa el Jamâ’a fi Naqd e-Rijâl wa e-Tawâif (p. 32). L’auteur –qu’Allah le préserve – a cité certains exemples pour appuyer cet argument (voir par exemple p. 33-34).

6 Idem. (p. 70).

7 Ces mouvements ont eu recourt à des méthodes non conformes aux enseignements des anciens. L’un de ses mouvements s’est rendu célèbre par son slogan : « Nous nous accordons sur nos points communs et nous fermons les yeux sur nos différences. » ils ont réussi à réunir sous la bannière de cette dangereuse règle, les sectateurs de tout bord en accord avec ce principe. Ils se sont ainsi ralliés dans cette politique de regroupement, les sectes les plus disparates. Ils ne font aucune distinction entre un Soufi, un Râfidhî, un Mu’uttil (négateur des Attributs divins), un Mushabbih (ceux qui font ressembler Allah à Ses Créatures), un Qubûrî (adorateur des tombeaux). Ils permettent même à des chrétiens d’adhérer à leur coalition et font preuve d’une grande tolérance envers les Juifs. Plus d’un d’entre eux s’est aventurer à dire que : « Notre conflit avec les Juifs n’est pas d’ordre religieux. » Ce principe en a engendré un autre non moins ténébreux. Ils appellent en effet au rapprochement entre les Sunnites et les Râfidhîtes (shiites). Ils sont allés plus loin dans leur raisonnement lorsqu’ils ont revendiqué le rapprochement entre les religions, en remettant ainsi en question le principe d’alliance (l’amour et la haine en Dieu) de la religion musulmane. Le mouvement mère a engendré plusieurs branches dont certaines ont penché vers le rigorisme Takfiriste à la manière des Kharijites tandis que d’autres accusent un laxisme à outrance en rejoignant ainsi les Murjitesdans leur croyance.

8 Voir : l’introduction de e-Nasr el ‘Azîz (p. 8) ; extrait d’une cassette des cours d’été que Sheïkh ibn Bâz a donné à Tâif en 1413 h. Il faut savoir que les écrits de son éminence sont emplis de réfutations à l’encontre des innovateurs et des différentes doctrines comme E-Tahhdîr min el Bida’, Naqd el Qawmiya el ‘Arabiya, et maintes réfutations à l’encontre des partisans du Mawlid et des fêtes religieuses hérétiques et païennes instituées par différentes confessions. Ils ne contiennent aucune soi-disant Muwâzanât que certains revendiquent. Sheïkh el Fawzân n’a pas employé une méthode différent que Sheïkh ibn bâz dans ses réfutations et ses controverses, tous comme les autres savants de ce pays qui se conforment strictement en cela à la méthode des anciens.
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MessageSujet: Re: L’attitude des anciens envers les innovateurs   L’attitude des anciens envers les innovateurs EmptyJeu 30 Avr - 14:23

Extraits de : Kun Salafiyan ‘ala el Jadda de Sheïkh ‘Abd e-Salâm e-Suhaïmî.




Il est établi chez les grandes références parmi les anciens la question de réfuter les erreurs commises1 par quiconque (e-Radd ‘alâ el Mukhâlif) ; l’erreur peut aussi bien provenir d’un traditionaliste2 s’étant trompé dans des question de Figh ou de ‘Aqîda, comme elle peut provenir d’un innovateur. La réfutation aux erreurs éventuelles n’implique pas forcément de citer les qualités de leur auteur, ou de faire la balance entre les bons et les mauvais côtés de ce dernier. Allah a en effet fait les éloges des croyants sans pour autant avoir citer leurs défauts. Le Prophète a pour sa part mis sa communauté en garde contre les innovateurs sans tenir compte de leurs qualités.




Ainsi, le Prophète peut citer le défaut d’un individu particulier sans signaler aucune qualité en retour car son intention est simplement de prodiguer le bon conseil. Selon ‘Âichâ –qu’Allah l’agrée –, le Messager a récité le Verset : Il est Celui qui vous a descendu le Livre ; celui-ci contient des versets formels qui correspondent à la Mère du Livre ; d’autres sont ambigus. Quant à ceux dont les cœurs sont fourbes, ils s’en tiennent à la partie ambiguë pour semer le désordre et pour en faire une mauvaise interprétation.1 Elle nous apprend qu’il a dit ensuite : « Si vous voyez des gens suivre les Versets ambigus, sachez qu’Allah les a nommé dans Son Livre ; alors méfiez-vous d’eux. » D’après el Bukhârî et Muslim dans leur recueils e-Sahîh. Abû Huraïra a dit : « Il y aura à la fin des temps, des gens qui tiendront un discours que vous n’aurez jamais entendu ni vous ni vos pères, alors méfiez-vous d’eux. » Voir l’introduction de Sahîh Muslim.







Il ne peut échapper que les innovateurs ont des qualités. Malgré cela, le Messager d'Allah n'en a pas tenu compte et il ne les a pas évoquées. Il n'a pas dit par exemple : « Vous devrez tirer profit de leurs qualités. »







Il ne peut échapper que les innovateurs ont des qualités. Malgré cela, le Messager d'Allah n'en a pas tenu compte et il ne les a pas évoquées. Il n'a pas dit par exemple : « Vous devrez tirer profit de leurs qualités. » 1




Au sujet de l'explication des deux Hadith précédents, El Baghawî a affirmé : « Le Prophète ( a informé de la division de cette communauté et de l'apparition des innovateurs. Il a assuré que les personnes fidèles à sa voie et à celle de ses Compagnons seront sauvées de la perdition. Il incombe à tout musulman, s'il constate qu'un individu s'imprègne d'une innovation quelconque au niveau de la croyance ou bien en négligeant certains Traditions de couper les liens avec lui (Hajr), de le renier, et de l'abandonner qu'il soit mort ou vivant. Il ne doit pas le saluer s'il vient à le rencontrer comme il ne doit pas lui répondre s'il reçoit son salut jusqu'au moment où il délaisse sa bid'a et où il revienne à la vérité. L'interdiction de couper les liens avec son frère plus de trois jours, concerne les négligences constatées au niveau des relations entre des amis non au niveau de la religion. L'exclusion (Hajr) des innovateurs en effet se prolongent jusqu'au jour où ils se repentissent à Allah. »2




Le point précédent concerne la mise en garde contre les innovateurs. Quant au fait que le Prophète ()) ait condamné des personnes en particulier sans prendre la peine d'évoquer leurs qualités, les textes suivants le confirment :




1- Selon 'Âicha -qu'Allah l'agrée -, un homme a demandé à s'introduire chez le Prophète (. Après l'avoir vu, ce dernier s'est exclamé : « Cet homme est vraiment d'une mauvaise compagnie ! »3 E-Nawawî a souligné : « Ce Hadith énonce qu'il faut avoir du tact avec les personnes dont on craint les méfaits, et qu'il est autorisé de médire sur les pervers qui affichent leur mauvais comportement et toute personne en général contre laquelle il faut mettre les gens en garde. »4




2- Lorsque Fâtima bint Qaïs informa le Prophète () que Mu'awiya ibn abî Sufiân et Abû Jahm l'ont tous deux demandé en mariage, ce dernier lui a fait savoir : « Quant à Abû Jahm, il ne lâche jamais son bâton de son épaule, tandis que Mu'awiya est pauvre et ne possède pas d'argent. Epouse plutôt Usâma ibn Zaïd. »5




3- Selon 'Âicha -qu'Allah l'agrée -, Hind bint 'Utba s'est exclamé : « Messager d'Allah ! Abû Sufiân est un homme avare ; comme il ne survient pas correctement à nos besoins à mon fils et à moi, je me sers toute seule dans son argent sans le mettre au courant.

- Prend de son argent ce dont tu as besoin pour ton fils et toi, dans les limites du convenable lui a-t-il répondu. »6 Sheïkh el Islam ibn Taïmiya -qu'Allah lui fasse miséricorde - a expliqué : « Critiquer les rapporteurs deHadith en toute vérité et les hérésies des innovateurs est une obligation religieux. »7




Les domaines où il est permis de médire et de critiquer autrui chez les savants musulmans




E-Nawawî a dit -qu'Allah lui fasse miséricorde - : « Sache que la médisance dont le dessein est honnête et légitime de sorte qu'elle constitue le seul moyen d'y parvenir, est tout à fait permise. Six cas de figure sont à recenser :

Premièrement : les plaintes.

Deuxièmement : l'assistance dans le but de remédier à un mal et de remettre un désobéissant à l'ordre.

Troisièmement : la demande de Fatwa.

Quatrièmement : la mise en garde contre le mal et le bon conseil.

Cinquièmement : lorsque la personne affiche sa perversité ou son innovation.

Sixièmement : pour identifier une personne. Si celle-ci est connue par des surnoms tels que l'aveugle, le boiteux, le sourd, il est autorisé de l'appeler ainsi. » Il a dit ensuite : « Voici les six domaines en question que les savants ont recensé ; ils sont du reste unanimes concernant la plupart d'entre eux. Des Hadith à la fois connus et authentiques démontrent leur légitimité. »8




Certains savants ont réunis ces six registres dans les vers suivants :




La critique n'est pas de la médisance dans six cas


Les plaintes, l'identité, la mise en garde

La débauche en public et la demande de Fatwa

Et chercher un soutient pour remédier au mal





L'auteur a dit : Sheïkh el Islam ibn Taïmiya a émis deux conditions autorisant à médire sur les innovateurs :

Avoir de la science.

Et une bonne intention.




Il a dit en effet : « D'autre part, celui qui parle de ses choses avec science, doit absolument avoir une intention saine. Si, bien que son discours soit vrai, il veut à travers cela semer le désordre sur terre, il est comparable au guerrier qui se sacrifie au combat pour défendre son clan ou par ostentation. Cependant, s'il fait cela pour Allah afin de lui rendre le culte sincère et exclusif, il compte parmi les combattants sur le sentier d'Allah parmi les héritiers des prophètes et les successeurs des messagers.




Ce registre ne va pas en opposition avec les paroles du Prophète disant : « La médisance c'est dire sur ton frère ce qui lui déplait. » Le frère n'est autre que le croyant ; si le frère du croyant est sincère dans sa foi, il ne peut être affecté par la vérité aimée d'Allah et de Son Messager quand bien même il devait témoigner contre lui-même ou l'un de ses proches. Il doit plutôt établir la justice, en se faisant le témoin d'Allah au dépend même de sa propre personne, ou de l'un de ses parents ou de ses proches. À partir du moment où il éprouve une certaine répulsion envers la vérité, cela dénote une certaine baisse de foi de la même façon que sa fraternité diminue proportionnellement à sa baisse de foi. Il ne doit pas tenir compte du mauvais sentiment qu'il éprouve en raison de cette faiblesse étant donné qu'il doit absolument faire devancer l'amour d'Allah et de Son Messager à son mauvais sentiment envers les choses aimées d'Allah et de Son Messager, comme le formule le Verset : tandis qu'Allah et Son Messager méritent mieux de se voir agréer.9 »10 Fin de citation.




Traduit par :

Karim Zentici

Ce principe est établi chez les traditionalistes. Ils l'insèrent dans le registre du bon conseil. Les Textes du Coran et de la Sunna, et le consensus confirment explicitement le principe de réfuter les erreurs commises. Pour plus d'explication, se référer à l'ouvrage très important ayant pour titre : Manhaj Ahl e-Sunna wa el Jamâ'a fî Naqd e-Rijâl wa e-Tawâif de l'érudit Sheïkh Rabî' ibn Hâdî el Madkhalî -qu'Allah le protège - et l'autre livre également très intéressant du Docteur Bakr Abû Zaïd : e-Radd 'alâ el Mukhâlif min Usûl el Islâm.

Néanmoins, si un traditionaliste connu de surcroît pour défendre la Sunna commet une erreur dans des questions qui n'entachent pas le dogme, il est possible lors de sa réfutation de mentionner ses bons côtés en sachant que son erreur se noie dans l'immensité de son œuvre. Quant aux égarés, il est intolérable de citer leurs bons côtés... ces paroles sont du Sheïkh Erudit, le Docteur Sâlih ibn Fawzân -qu'Allah le protège -.

La famille de 'Imrân ; 7

Voir : Manhaj el Sunna wa el Jamâ'a fi Naqd e-Rijâl wa e-Tawâif de l'érudit Docteur Sheïkh Rabî' ibn Hâdi 'Umaïr el Madkharî. (p. 18).

Idem. Voir également Sharh e-Sunna (277/1).

Rapporté par el Bukharî. Voir el Fath (471/10).

Le commentaire d'e-Nawawî de Sahîh Muslim (144/16).

Sahîh Muslim (1114/2). Nul doute pourtant que les deux hommes en question possèdent des qualités. La situation où l'on demande un conseil à quelqu'un d'autre requiert de ne pas en dire plus.

Voir : Fath el Bârî (507/9). Le Prophète () n'a donc pas reproché à cette femme de citer les mauvais côtés dans sa plainte. Il ne lui a pas imposé en parallèle d'énoncer les qualités de son mari qui n'en manque pas (en sachant que c'est Abû Sufiân). Voir : Manhaj el Sunna wa el Jamâ'a fi Naqd e-Rijâl wa e-Tawâif (20-21).

Majmû' el Fatâwâ (231-232/28).

Riyadh e-Sâlihîn (p. 519).

Le repentir ; 62

Majmû' el Masâil wa e-Rasâil (281/5).
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