Comment régler les litiges dans les affaires de mariage et de divorce ?
Cheikh Abdullah Al Adani
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Question :
De nombreuses questions nous parviennent sur le site internet et la boite mail de la part de sœurs qui ont du mal à se marier pour une raison ou une autre. Parfois la raison est légiférée, car les conditions que le père souhaite ne sont pas présentes chez le prétendant. Et parfois elle ne l’est pas, comme le fait qu’il n’accepte que quelqu’un de telle ville ou de tel pays même s’il n’est pas pieux ni droit. Il y a des problèmes et du désordre à ce sujet, car il n’y a pas de tribunaux islamiques en terre de mécréance ni de centre islamique reconnu auprès de tous. Et de la même manière en ce qui concerne les affaires de divorce et de séparation (khul’) en cas de désaccord.
Nous savons que des prêcheurs délivrent des fatwas sur ces sujets à tel point que cela est devenu le désordre, la femme va voir n’importe quel imam de mosquée ou prêcheur qui la marie sans l’autorisation de son tuteur parfois sans même chercher à savoir si ce que dit la sœur est vrai.
Donc la question est : Quelle est la voie légiférée et correcte à suivre pour régler les problèmes dans ces affaires ? C’est-à-dire dans les affaires de mariage, de divorce et de séparation. Quel est votre conseil pour tous ? Et si une question nous vient, devons-nous la poser aux machaikh comme elle est venue alors qu’on ne sait pas si la questionneuse est véridique ?
Réponse :
La réponse se divise en deux parties. Quant à la première partie : Quelle est la voie légiférée et correcte pour régler les problèmes dans ces affaires qui sont le mariage, le divorce et la séparation ?
En réalité, la réponse est comme cela est mentionné dans la question. Si c’est dans un pays musulman, il est obligatoire de revenir aux tribunaux islamiques dans ce genre d’affaires.
Le juge, qui prend le rôle du gouverneur, se charge de convoquer le tuteur et d’étudier l’affaire. Le tuteur est-il juste ou injuste ? La femme est-elle véridique ou non dans ses paroles ? Etc. Ensuite, il juge selon ce qu’il connaît de la religion d’Allah.
Et s’il n’y a pas de tribunaux islamiques, alors les centres islamiques se trouvant en pays mécréants dans lesquelles il y a des gens de science qui possèdent de la science légiférée et de la piété qui font d’eux des gens vers qui il est correct de retourner pour les musulmans. Si cela est présent, ce sont eux qui s’en occupent.
Et s’il n’y a ni tribunal, ni centre islamiques alors la voie correcte, comme cela est pratiqué par nos machaikh, est de ne pas ouvrir la porte, comme cela est arrivé dans beaucoup de pays à tel point que cela est devenu le désordre comme l’a mentionné le questionneur.
Aller voir l’imam d’une mosquée ou quelqu’un qui est connu pour la science ou le prêche n’est pas une manière d’agir correcte qui règlera ces affaires de mariage, de divorce et de séparation. Surtout que des litiges se sont produits et la plupart de ceux là n’ont pas l’aptitude dans la science religieuse, sauf un petit nombre rare parmi eux. Deuxièmement, ils n’ont pas la possibilité de vérifier les informations, car ils n’ont pas d’autorité pour convoquer, vérifier les informations, faire venir des témoins, etc. Et troisièmement, le peu de piété et le grand nombre de mensonges, que ce soit avec une bonne ou une mauvaise intention, tout ceci prouve que dans une telle situation, il convient de s’abstenir.
Et si quelqu’un dit : en faisant ainsi, cela va rendre les choses difficiles et peut être même engendrer des méfaits. En effet, certains de ces gens retourneront pour cela vers autre que les gens de la vérité.
La réponse est qu’ils doivent être renvoyés vers les savants. Et louange à Allah, aujourd’hui les moyens de communication sont très nombreux. Il est possible que ces imams de mosquées et ces prêcheurs soient des intermédiaires entre les questionneurs et les savants.
Ensuite, après avoir étudié l’affaire, les savants jugeront et les orienterons vers ce qu’ils voient de plus bénéfique en considérant le plus grand des deux bienfaits ou en repoussant le plus grand des deux méfaits. Mais dire que n’importe qui peut juger dans ce genre d’affaires, ceci n’est pas correct tout comme aller voir n’importe qui n’est pas correct.
Ce sujet est un grand sujet et la base dans celui-ci est l’interdiction comme nous l’avons vu ensemble. La base en ce qui concerne les relations intimes est l’interdiction.
Quant à la deuxième partie de la question, qui est de savoir si les questions qui parviennent doivent être posées ainsi aux machaikh sans savoir si le questionneur ou la questionneuse sont véridiques ?
La réponse est que le savant qui est interrogé est au courant de cela. Et il est possible d’attirer son attention sur cela. Ensuite, il regardera comment il peut vérifier les informations ou convoquer le tuteur en l’appelant ou en demandant à quelqu’un en qui il a confiance parmi les étudiants en science de confiance de rassembler la femme et son tuteur ou le mari et la femme qu’il a divorcée ou qui demande la séparation, ainsi que les autres moyens par lesquelles il peut vérifier les informations et régler ces affaires.
Et louange à Allah, dans la plupart des villes, il y a des prêcheurs et des imams de mosquées qui sont en contact et qui connaissent les machaikh. Des gens comme eux peuvent être de vrais et bons intermédiaires pour réformer les situations des gens.
Et ceci n’est qu’un petit exemple parmi beaucoup de mal qu’il y a dans le fait de rester en pays de mécréance.
Nous demandons à Allah pour nous ainsi que pour tous les musulmans la réussite et la droiture.
Et Allah est plus Savant
Fin de la réponse de Cheikh Abdullah Al Adani
Le mardi 6 de Joumada Ath-Thaniya 1434 correspondant au 16 avril 2013
Traduit et publié par daralhadith-sh.com