L'abandon de la prière invalide le contrat de mariage

L'abandon de la prière invalide le contrat de mariage

Q 35 : Quel est l'avis religieux sur l'homme qui n'observe pas la prière ? J'avais entendu dans l'émissions religieuse (Nour `Ala Ad-Darb) un cheikh dire que si un musulman contracte le mariage avec une jeune fille musulmane, alors qu'elle n'observe pas sa prière, le contrat devient nul, même si elle commence à accomplir la prière après le mariage. Or, dans notre village, la moitié de la population ne font pas leur prière avant le mariage. Nous sollicitons vos éclaircissements ?
R : Le Livre et la Tradition ont démontré que la prière est la plus importante dévotion après les attestations de foi, et qu'elle est le pilier de l'Islam, et qu'il est du devoir de tout musulman, dès sa puberté, d'en être assidu, de l'acquitter comme Allah L'Exalté l'a prescrit ; Allah, L'Exalté, a dit : Soyez assidus aux Salâts et surtout la Salât médiane; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité. Et Allah, L'Exalté, a dit : Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salât et acquittent la Zakât, alors laissez-leur la voie libre, Allah, L'Exalté, dit encore : Et accomplissez la Salât, et acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent. Ceci a démontré que celui qui n'observe pas la prière ne doit pas être laissé libre. Allah L'Exalté, a dit :
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Mais s’ils se repentent, accomplissent la Salât et acquittent la Zakât, ils deviendront vos frères en religion. Cela démontre que celui qui n'observe pas la prière n'est pas un frère en religion. Il est, en fait, plusieurs versets qui versent dans ce sens. Il est rapporté que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit : La partie principale de la religion, est la soumission à Allah, son pilier, la prière et son plus haut sommet, c'est le djihad Et il a été rapporté authentiquement que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit : Ce qui fait la différence entre nous et eux, c'est la prière. Quiconque l’abandonne devient alors mécréant. Rapporté par l'imam Ahmad, et les gens des Sunans, avec une chaîne de transmission authentique, d'après Borayda ibn Al-Hassyb (qu'Allah soit satisfait de lui) Mouslim a rapporté également dans son Sahîh d'après Djâbir ibn `Abd-Allah (qu'Allah soit satisfait de lui et de son père), que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit : Entre l’homme, la mécréance et le polythéisme, il y a l’abandon de la prière Ici, la référence à l'homme implique la femme aussi, car le jugement concerne l'homme autant que la femme ; ce qui est valable pour l'homme est valable pour la femme, et inversement. Ainsi, tous ces hadiths et ceux qui ont versé dans ce sens
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prouvent que celui qui n'observe pas la prière est considéré comme mécréant, qu'il soit homme ou femme, après avoir atteint l'âge de la puberté. Il est rapporté, également dans un hadith authentique, que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) : Lorsqu'on l'a interrogé au sujet des émirs qui n'observent pas exactement les règlements de la religion et si on doit les combattre; le Prophète a répondu négativement à moins de ne voir la preuve d'une infraction manifeste aux prescriptions d'Allah. Et selon une variante : tant qu'ils accomplissent la prière avec vous Cela a démontré que celui qui n'accomplit pas la prière commet une infraction manifeste. Les savants ont divergé sur cette question, certains ont dit : les hadiths traitant celui qui n'observa pas la prière de mécréance sous entendent que celui-ci doit être sévèrement réprimandé, et que la "mécréance" ici n'est pas entendue au sens propre. Ceci a été l'interprétation de la majorité des savants de la religion. D'autres savants ont considéré que "mécréance" ici est entendue au sens propre, et que l'abandon de la prière est un acte de mécréance majeure, se basant sur les hadiths authentiques du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), dont cette Parole : Entre l’homme, la mécréance et le polythéisme, il y a l’abandon de la prière Or, grammaticalement, quand le mot : Al Koufr est précédé par l'article défini "Al", il désigne la mécréance majeure et le polythéisme majeur.
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Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit : Ce qui fait la différence entre nous et eux, c'est la prière. Quiconque l’abandonne devient alors mécréant. Ce hadith a démontré que le sens entendu est la mécréance majeure, car le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a utilisé cette expression pour une question précise ; la prière, et c'est le pilier de l'Islam, et il n'est pas donc étonnant de considérer que celui qui l'abandonne est un mécréant, c'est pour cela que `Abd-Allah ibn Chaqîq Al-`Oqaylî qui est grand suivant (At-Tâbi`î), a rapporté que les compagnons du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) ne considéraient comme une mécréance l'abandon d'aucun acte autre que la prière. Ceci démontre que son abandon représente une mécréance majeure, à l'unanimité des compagnons (qu'Allah soit satisfait d'eux), car ils connaissaient des choses qui représentaient une mécréance, mais pas au sens propre du terme, comme par exemple le fait de renier son ascendance (son patronyme), comme également la déclaration de la guerre entre les croyants, selon cette parole du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) : Injurier un musulman est une perversité, et le combattre tient de l'incrédulité Donc, cet acte n'est une vraie mécréance, mais, il est recommandé de ne pas le faire. Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit : C'est une mécréance de votre part de désavouer vos parents. Il dit encore (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) : Il y a deux actes
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de mécréance que les gens commettent : diffamer la généalogie et pousser des lamentations funèbres. Ces actes sont considérés par les gens de la science comme mécréance, mais au sens propre, car littéralement le terme "koufr" n'est pas précédé par l'article défini, et d'autres preuves ont démontré que le sens entendu n'est pas celui de la mécréance majeure. Excepté la prière qui est une obligation, et c'est la chose la plus importante après les deux témoignages, aussi, c'est le pilier de l'Islam, et Allah Le Tout Puissant a expliqué le jugement de la prière au moment où Il a prescrit de combattre les mécréants. Il a dit : Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salât et acquittent la Zakât, alors laissez-leur la voie libre, Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit : Il m'est interdit de combattre ceux qui pratiquent la prière. Ces paroles ont démontré que celui qui ne pratique pas la prière doit être combattu, et ne doit pas être laissé jusqu'à ce qu'il se repente.
En résumé : La parole la plus authentique que rapporte ces preuves est : L'abandon de la prière est un acte de mécréance majeure, même si une personne reconnaît sa légitimité. Même si la majorité des savants dirent le contraire, cela ne constitue pas une preuve, car la preuve réside dans la solidité des sources, pas dans le nombre des personnes ayant exprimé l'avis, or les preuves dans ce contexte indiquent que celui qui n'acquitte pas la prière est un mécréant. Quant à cette parole du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) : Il m'a été ordonné de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils attestent qu'il
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n'y a de Dieu que Allah, et s'ils le font, ce sera un bouclier pour leur sang et leur argent, sauf pour ce qu'il sera licite de leur ôter. Ce hadith s'explique par un autre hadith du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) qui est : J'ai reçu l'ordre de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils attestent que nulle divinité n'est digne d'être adorée en dehors d'Allah et que Mohammad est le Messager d'Allah, qu'ils accomplissent la prière et s'acquittent de la Zakât, s'ils font cela leur sang et leurs biens me seront illicites sauf pour ce qui dépend du droit de l'Islam. Rapporté authentiquement par Al-Boukhârî et Mouslim d'après le hadith de Ibn `Omar (qu'Allah soit satisfait de lui et de son père), il n'est donc de bouclier qu'après l'observance de la prière, car celui qui n'accomplit pas la prière ne s'est pas acquitté vis-à-vis de l'attestation de foi, et lorsqu'une personne atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah, et que Mohammad est le Messager d'Allah, accomplit la prière, observe le jeûne, accomplit les actes de dévotion, puis dénie l'illégitimité de la fornication, celui-ci est considéré comme mécréant, à l'unanimité, ou encore s'il dit que l'alcool ou l'homosexualité sont licites, ou urine délibérément sur le Mushaf, ou le piétine, par dérision, celui-ci est considéré comme un grand mécréant, et l'attestation de foi ne le protègerait pas contre un acte contradictoire avec les préceptes de l'Islam, comme l'ont démontré les savants dans le chapitre de : "Avis religieux sur l'apostat", dans chacun des quatre écoles de pensée.

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Ainsi, on peut déduire que lorsque le musulman qui observe la prière, et ne fait pas un acte qui représenterait une mécréance majeure, ce musulman, s'il épouse une femme qui n'observe pas la prière, ce contrat de mariage sera nul, car il n'est pas permis pour le musulman d'épouser une mécréante, sauf parmi les gens du Livre, de même qu'il n'est pas permis à la musulmane d'épouser un mécréant, selon la Parole d'Allah (Exalté Soit-Il) dans la Sourate Al-Momtahana, dans le verset qui parle de "mariage avec les mécréantes" : Elles ne sont pas licites (en tant qu'épouses) pour eux, et eux non plus ne sont pas licites (en tant qu'époux) pour elles. ... jusqu'à la fin du verset. Il (Gloire et Pureté à Lui) dit dans la sourate "Al-Baqara" : Et n'épousez pas les femmes associatrices tant qu'elles n'auront pas la foi, et certes, une esclave croyante vaut mieux qu'une associatrice même si elle vous enchante. Et ne donnez pas d'épouses aux associateurs tant qu'ils n'auront pas la foi, et certes, un esclave croyant vaut mieux qu'un associateur même s'il vous enchante. ... jusqu'à la fin du verset.

CHEIKH IBN BAZ
IFTACOM