Le sens du mot Mawlâ dans la religion
Q : Que signifie, du point de vue religieux, le mot Mawlâ ? Tout Mawlâ est-il nécessairement un esclave ?
R : On désigne par Mawlâ aussi bien tout esclave affranchi, que la personne qui l’a affranchi.
Par exemple, Abû Râfi’ était Mawlâ (esclaves) des descendants de Hâshim et les descendants de Hâshim étaient eux-mêmes Mawlâ (affranchirent) d’Abû Râfi’. Le mot Mawlâ vient du mot Tawallâ qui signifie : « faire allégeance ». Le Mawlâ s’affilie à une tribu et se réclame comme un des leurs ; il les défend et se réfugie auprès d’eux. De leur côté, les gens de la tribu l’adoptent et le considèrent comme un des leurs. Si c’est nécessaire, ils en font un membre à part entière et lui accordent le droit d’héritage par affiliation.
Certains savants disent que le Mawlâ peut hériter de la personne qui l’a affranchi, si cette dernière n’a pas de proches héritiers. Selon cet avis, on peut qualifier de Mawlâ les descendants des personnes affranchies, même si l’aïeul affranchi est très ancien.
Les Mawlâ peuvent être arabes, comme l’était Zayd ibn Hâritha, qu’Allah l’agrée, et ils peuvent être perses, romains ou autres.
Il y a eu des Mawlâ célèbres au début de l’islam, qui ont brillé par leur savoir, leur compréhension, et leur connaissance de la religion : Sa’îd ibn Jubayr, ’Atâ ibn Abî Rabâh, Tâwûs ibn Kayssân, Muhammad ibn Ishâq et beaucoup d’autres. Et Allah est le Plus Savant.
· Fatwa émise et signée par cheikh ‘Abdullah ibn ‘Abdir-Rahmân Ibn Jibrîn, et datée du 29/10/1420 H