L’accompagnement en voiture d’une femme seule

L’accompagnement en voiture d’une femme seule
Q : Une femme seule, peut-elle être accompagnée en ville dans une voiture conduite par un chauffeur avec qui elle a le droit de se marier ? Qu’en est-il du cas où elles sont plusieurs femmes avec lui ?




R : Il n’est pas permis à une seule femme de monter dans une voiture avec un chauffeur qui n’est pas un de ses proches parents1. Cette situation est

considérée comme un isolement en tête-à-tête, or il a été établi de façon authentique que le Messager d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :




« Qu’un homme ne reste pas seul pas avec une femme sauf en présence de l’un de ses proches parents. »2


Et il a dit aussi :

« Qu’un homme ne reste pas en tête-à-tête avec une femme, car le Diable sera le troisième de cette assemblée. »3




Cependant, dans le cas où il y a avec eux un homme ou plus ou bien une femme ou plus, il n’y a pas de mal, sauf en cas de suspicion, car ce n’est plus considéré comme un tête-à-tête, en raison de la présence d’une tierce personne ou plus.




Ce qui vient d’être dit n’est pas valable en cas de voyage, car pour un voyage, il n’est pas permis à la femme de voyager sauf en présence de l’un de ses proches parents (Mahram). En effet, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit dans le hadith suivant unanimement reconnu comme authentique :




« Une femme n’a le droit de voyager que si elle est accompagnée d’un proche parent. »4




Il n’y a bien sûr aucune différence entre un voyage qui s’effectue par route, par voie aérienne ou maritime. Et Allah est le Seul Garant de la réussite.




Réponse de cheikh Ben Baz dans le magazine Al-Balâgh, n°1026 du 17/06/1410 (H).:

Les Mahârim par les liens du sang sont : pour un homme, sa mère (sa grand-mère,...) sa sœur, sa tante (les tantes de ses mère et père), sa fille (sa petite-fille, ...), sa nièce. L’allaitement donne lieu aux mêmes Mahârim que les liens du sang.

Les Mahârim par alliance : le mariage ajoute aux Mahârim cités ci-dessus : l’épouse (l’époux), la fille de l’épouse d’un précédent mariage, la mère de l’épouse (sa grand-mère, …), l’épouse du père, les épouses de ses propres fils ; les Mahârim temporaires (càd qu’il est autorisé de les épouser après le divorce ou le décès de l’épouse) sont la sœur et la tante de l’épouse.

Il suffit de raisonner dans le sens inverse pour trouver les Mahârim d’une femme. Sauf mention du contraire, il s’agit dans ce qui suit des Mahârim définitifs(ves) et non temporaires : c’est-à-dire, son père, son frère ou son mari, en règle générale et, éventuellement son oncle ou son grand-père.

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1 Le mot Mahram (pl. Mahârim) signifie les personnes de l’autre sexe avec qui il est interdit de se marier - ainsi que l’époux(se), le cas échéant. Les Mahârim sont de deux catégories

2 Rapporté par al Bukhârî, chapitre du mariage (n°5233), et par Muslim, chapitre du pèlerinage (n°1341).

3 Rapporté par At-Tirmidhî, chapitre des troubles (n°2165), et par Ahmad (1/18,26).

4 Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre du Jihâd (n°2006) ; Muslim, chapitre du pèlerinage (n°1341).