La femme qui a demandé la séparation ne peut revenir avec son mari qu'après avoir contracté un nouveau contrat de mariage
De la part de `Abd-Al-`Azîz ibn `Abd-Allah ibn Bâz au très respectable frère, le président du tribunal d'Al-Ahsâ`, qu'Allah lui accorde tout bien. Amen!
Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous. Après ce préambule :
Cher frère en Islam, votre lettre, numéro 3421 datée du 26/04/1392 de l'hégire, m'est parvenue; voici ce qu'elle contient: "nous joignons votre communiqué qui nous a été transmis sous le numéro 668 daté du 22/04/1392 de l'hégire, concernant le divorce du mari `A (signé de cet initial) contre sa femme. Vous avez demandé à ce que le tuteur de la mariée soit présent afin qu'il récupère son dû. La mariée ainsi que son père se sont manifestés et ont présenté un papier écrit mentionnant le divorce, voici son contenu: Au nom d'Allah, je reconnais, moi l'époux `A, m'être dégagé de toute responsabilité envers ma femme et l'avoir divorcé trois fois, elle m'est donc illicite et licite pour un autre homme, cela est la loi d'Allah qu'Il impose à Sa créature et Allah en est témoin ainsi qu'un groupe de personnes parmi les musulmans. Le premier témoin est le père du marié et le deuxième est la personne `A. Ceci est l'attestation du divorce, datée du 23/01/1392 de l'hégire. Cependant, la mariée ainsi que son père ont déclaré que le mari ne l'a jamais divorcée auparavant, que ce divorce a eu lieu lors d'une seule rencontre, qu'il ne l'a prononcé qu'une seule fois et qui plus était, sous
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l'effet de la colère lors d'une dispute avec sa mère, son frère et la femme de son frère. Par ailleurs, la mariée a déclaré qu'elle était enceinte de son mari. Elle est aujourd'hui à son sixième moi. Elle a affirmé qu'elle ne s'opposerait pas à une réconciliation avec son mari, si cela était permis par la Charia, car elle a des enfants de lui et a peur de les perdre, son père tient également les même propos. Tout cela s'est déroulé en présence des témoins des deux parties, comme vous pouvez le découvrir sur la feuille de divorce ci-jointe. Nous souhaitons de votre part que vous étudiiez cette situation, que vous leur délivriez une fatwa et que vous renvoyiez les documents afin que nous puissions leur faire comprendre ce que vous avez décidé". Fin de citation.
En me basant sur cela, j'informe le mari que le divorce qu'il a prononcé est considéré comme un seul, et, qu'il se doit de reprendre sa femme tant qu'elle en période de `Idda (une période d'attente due à sa grossesse). En effet, il a été rapporté authentiquement du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), ce qui prouve cela et ceci est bien connu. Il se doit également de se repentir de ce divorce, car se séparer dans de telles conditions est un péché et vous en êtes parfaitement informé. En revanche, si le divorce cité précédemment est survenu en échange de bien quelconque, elle ne lui sera pas licite sauf après avoir contracté un nouveau contrat de mariage soumis aux conditions de la Charia. Car le divorce contre un échange "At-Talâq `alâ `Iwad" (le fait que la femme donne de l'argent à son mari pour se séparer de lui par exemple) est considéré comme étant ce que l'on appelle "Baynouna Soughra" (séparation mineure) et dans ce cas le mari n'est pas maître de pouvoir reprendre son épouse, et cela est bien connu. Je souhaite de votre part que vous fassiez le nécessaire (en leur expliquant ce qu'il faut faire) et que vous transmettiez, à tous, cette Fatwa. Qu'Allah vous rétribue, vous récompense de vos efforts et vous octroie au nom de tous, un grand bien. Que la paix, la miséricorde d'Allah et Sa bénédiction soient sur vous.
CHEIKH IBN BAZ
IFTACOM