Avis religieux sur la femme qui sort pour étudier la médecine et soigne les hommes et sur l'obstétricien qui fait accoucher les femmes
La question sur la sortie de la femme pour apprendre en général (les affaires religieuses et mondaines) et la médecine en particulier; dans quelle mesure cette sortie est obligatoire pour la femme ? La femme est-elle autorisée à se faire soigner par un homme si elle ne trouve pas de femme médecin? Si elle trouve une femme médecin, est-ce qu'il lui est permis de se faire soigner tout de même par un homme, à quel point cela lui est permis? Autrement dit, est-il permis à la femme de découvrir toutes ses parties intimes pour se soigner ? En d'autres termes, est-ce qu'elle peut accoucher chez un médecin homme si elle ne trouve pas de femme médecin ?
R2 : Premièrement : Elle doit à titre personnel apprendre ce qu'il lui faut pour réformer les affaires
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de sa religion et s'acquitter du droit de son Seigneur et de sa famille tel que la croyance, la prière, le jeûne, la Zakât (aumône légale), le Hadj (Grand pèlerinage) et la morale. De même, elle doit apprendre des affaires mondaines ce qui est indispensable pour elle et sa famille tel que cuisiner, faire du pain, la couture. Les gens sont différents dans ce domaine. La connaissance de cela peut être une nécessité chez certaines femmes et pas du tout chez d'autres. Si cela lui est possible sans qu'elle ne sorte de chez elle, si ce n'est pour aller à la mosquée et autre, louange à Allah ; sinon elle peut se rendre à l'institut ou à l'école pour apprendre ce qu'il lui incombe vu que la validité de sa religion et le bonheur de sa vie ici bas en dépendent.
Quant à l'apprentissage de la médecine et bien d'autres choses publiques dont la communauté a besoin, c'est une obligation dite Kifâya (obligation collective) aussi bien aux hommes qu'aux femmes, dans les limites du besoin de la Oumma, afin que les hommes examinent les maladies des hommes et les soignent et font des opérations chirurgicales et autres et que les femmes en font de même pour les femmes. Ainsi, le besoin de la Oumma, hommes et femmes, dans les côtés sanitaires sera satisfait.
Deuxièmement : A l'origine, il est interdit à la femme de découvrir ses parties intimes, et qu'on regarde ses parties intimes est également interdit. S'il existe une femme qui soit à même de la soigner, il ne lui est pas permis de se présenter devant un médecin homme pour l'ausculter, ni pour la faire accoucher ni l'opérer. Si la malade ne trouve pas une femme médecin habile pouvant l'ausculter et la faire soigner, il lui est permis de se faire traiter par un homme médecin musulman et honnête. Ce dernier peut voir la partie intime que la nécessité l'amène à voir, comme c'est le cas lors de l'accouchement, mais sans Kholwa (être seul avec qqn du sexe opposé). Le principe est que : les dangers de l'accouchement infirment l'interdiction qu'elle montre ses parties intimes. Le médecin commet, à ce moment-là, le moindre mal qui est le fait de voir ses parties intimes.
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