Avis religieux sur l’utilisation de l'insuline humaine
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et prière et salut sur le Prophète Mohammad, sur sa famille et ses Compagnons. Après ce préambule :
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Lors de sa vingt-neuvième édition tenue à la ville de Riyad du 9/6/1407 de l'hégire au 20/6/1407 de l'hégire, le Comité des Grands Oulémas a étudié la demande de Fatwa présentée par Son Excellence le Ministre de la santé à travers son écrit adressé à Son Eminence, le Président général des Directions des Recherches Scientifiques, de la Délivrance des Fatwas, de la Prédication et de l'Orientation religieuse, sous le numéro (5718 5018 23) et en date du 29/10/1405 de l'hégire, ainsi que la lettre accompagnatrice de Son Excellence portant le numéro (1261/201641) et en date du 29/4/1407 de l'hégire à propos de la demande de Son Excellence d'obtenir l'avis religieux concernant l'utilisation de l'insuline humaine qui est obtenue par des procédés chimiques qui commencent par le traitement de l'insuline d'origine porcine à travers un ensemble de réactions chimiques afin de remplacer certaines de ses composantes en acides aminés pour obtenir le produit finale appelé insuline humaine et qui ressemble, quant à ses composantes, à l'insuline chez l'homme. Son Excellence a évoqué également la demande croissante pour ce type d'insuline de la part des personnes diabétiques qui en ont besoin d'après des rapports médicaux.
En raison de l'importance de ce sujet et étant donné qu'il est lié à l'intérêt général, le Comité l'a étudié et en a discuté longuement. Et après étude, il a tiré les conclusions suivantes :
Premièrement : Il est connu, d'après la Charia purifiée, que le recours aux soins par des remèdes illicites est interdit, et ce d'après ce que Mouslim a rapporté selon Wâ'il ibn Hodjr (Qu'Allah soit satisfait de lui) : Târiq ibn Souwayd Al-Dja`fî interrogea le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) sur l'usage de l'alcool pour fabriquer des médicaments, le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) rétorqua que ce n'était pas un remède mais plutôt un mal. 'Abou Dâwoud a aussi rapporté selon Abou Ad-Dardâ' (Qu'Allah soit satisfait de lui) que le Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit : Certes Allah ne fit descendre aucune maladie sans lui assigner son remède, et Il a créé pour chaque maladie un remède, soignez-vous sans recourir aux choses illicites .
Deuxièmement : Les versets du Noble Coran ont mentionné la licéité de ce qui est
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nécessaire, notamment dans Sa Parole (Gloire à Lui) : O les croyants! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez Allah, si c’est Lui que vous adorez. Certes, Il vous interdit la chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah. Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans toutefois abuser ni transgresser, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. On citera également Sa Parole (Exalté soit-Il) : Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d’Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou morte d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte -. (Vous sont interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées, ainsi que de procéder au partage par tirage au sort au moyen de flèches. Car cela est perversité. Aujourd’hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion: ne les craignez donc pas et craignez-Moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. Si quelqu’un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché... alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Il (Exalté Soit-Il) a dit aussi : Dis: «Dans ce qui m’a été révélé, je ne trouve d’interdit, à aucun mangeur d’en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang qu’on a fait couler, ou la chair de porc - car c’est une souillure - ou ce qui, par perversité, a été sacrifié à autre qu’Allah». Quiconque est contraint, sans toutefois abuser ou transgresser, ton Seigneur est certes Pardonneur et Miséricordieux. Il (Gloire à Lui) a dit : Qu'avez-vous à ne pas manger de ce sur quoi le nom d'Allah a été prononcé? Alors qu'Il vous a détaillé ce qu'Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez contraints d'y recourir. Jusqu'à la fin du verset. Il (Gloire et Pureté à Lui) a dit : Mangez donc de ce qu’Allah vous a attribué de licite et de bon. Et soyez reconnaissants pour les bienfaits d’Allah, si c’est Lui que vous adorez. Il vous a, en effet, interdit (la chair) de la bête morte, le sang, la chair de porc, et la bête sur laquelle un autre nom que celui d’Allah a été invoqué. Mais quiconque en mange sous contrainte, et n’est ni rebelle ni transgresseur, alors Allah est Pardonneur et Miséricordieux. .
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Après étude et analyse et en s'appuyant sur les preuves précitées, le Comité a estimé que rien n'interdit d'utiliser l'insuline indiquée dans la question pour soigner les personnes diabétiques mais à deux conditions :
Premièrement : Que cette utilisation soit dictée par la nécessité.
Deuxièmement : Qu'il n'y ait aucune alternative permettant de s'en passer ou de la remplacer. Son Eminence Cheik `Abd-Allah ibn Ghodayân a eu une restriction à ce sujet.
Qu'Allah vous accorde la réussite et que les prières et le salut soient sur notre Prophète Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Décision du Comité des Grands Oulémas numéro (136) et en date du 20/6/1407 H.
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