La sunna et son importance en Islam et dans les fondements de la légifération

La sunna et son importance en Islam et dans les fondements de la légifération



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Chapitre du Hadith et de ses sciences


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1 - La Sunna et sa place dans
l'Islam et dans les fondements de la législation

Louange à Allah Seigneur de l'univers, l'heureuse issue appartient aux pieux et que la prière et le salut soient sur le meilleur des envoyés et ceux qui l'ont suivi et le suivront jusqu'au jour de la rétribution.
Cette étude importante concerne la Sunna et le fait qu'elle est la seconde source des bases de l'Islam. Il sera donc obligatoire de s'y tenir et de se baser sur celle-ci, si elle est authentiquement rapporté du Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). J'affirme, qu'il est de notoriété auprès de l'ensemble des gens de science que la Sunna est la deuxième source parmi les sources de l'Islam et que son rang la place au premier plan juste après le Livre d'Allah (Exalté soit-Il). Elle est, selon l'unanimité des gens de sciences, la source sur laquelle on se base après le Livre d'Allah (Exalté soit-Il). Elle est une preuve manifeste et distincte pour l'ensemble de la communauté. En effet, celui qui la nie, la rejette ou prétend qu'il est permis de s'en détourner et que le Coran seul suffit, s'est certes gravement égaré, a mécru en se rendant coupable de grande mécréance et ainsi abjuré l'Islam à travers ses propos. En tenant de tels propos et en ayant une telle croyance, il dément Allah et Son Messager, rejette le commandement d'Allah et de Son Messager et nie une source considérable. Allah imposa le retour vers celle-ci, le fait de la prendre comme appuie
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et d'y avoir recours. Il rejette et nie par cela, l'unanimité des gens de science.
Les savants musulmans sont en accord total sur le fait que les sources faisant l'objet d'un consensus sont au nombre de trois: la première source est le Livre d'Allah, la deuxième la Sunna du Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) et la troisième le consensus des gens de science. Ils ont en revanche divergé concernant d'autres sources telles que l'analogie. La majorité pense qu'elle est la quatrième source lorsqu'elle remplit les conditions considérées nécessaires.
Quant à la Sunna elle ne fait l'objet ni de divergence ni de désaccord concernant le fait qu'elle est une source distincte, la deuxième source parmi les bases de l'Islam et qu'il est obligatoire pour l'ensemble des musulmans et bien plus pour l'ensemble de la communauté d'y recourir, de s'appuyer sur celle-ci et d'argumenter à travers elle lorsque sa chaîne de transmission est authentique et remonte jusqu'au Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam).
De nombreux versets du Livre d'Allah ainsi que de multiples Hadiths authentiquement rapportés du Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) témoignent de cela. De même, l'ensemble des gens de science indiquent l'obligation d'y recourir et de blâmer ceux qui s'en détournent ou qui la contredisent.

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Il est certes apparu au début de l'Islam une sorte d'obscurantisme qui rejeta la Sunna à cause de suspicions envers les compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux et les rende satisfait), tel que les Khawâridjs. En effet, ils taxèrent bon nombre de compagnons de mécréant et de nombreux autres de pervers. Ainsi, ils se mirent, d'après leurs allégations, à ne s'appuyer que sur le Livre d'Allah en raison de leur mauvaise opinion des compagnons du Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Les Rawâfids (un groupe parmi les chiites) les ont suivis dans cela et ont dit: aucune preuve n'est recevable en dehors de ce qui nous est parvenu par l'intermédiaire des Ahlou Al-Bayt (les croyants parmi la famille du Prophète) et tout ce qui en dehors de cela ne peut être considéré comme une preuve.
Il est également apparu après cela une autre étrangeté. En effet, ces propos ne cessent d'être répétés d'une époque à l'autre. Et cette dernière invraisemblance porte le nom de "Qor'âniyya". Ils prétendent être les gens du Coran et n'argumentent seulement qu'en utilisant le Coran, quant à la Sunna, ils ne la considèrent pas comme une preuve car elle fut écrite ultérieurement à la mort du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), après une longue période et parce que les hommes oublient et peuvent se tromper tout comme les livres peuvent être sujet à des erreurs. Ils affirmèrent ainsi de nombreuses frivolités, fabulations et visions corrompues. Ils prétendirent qu'ainsi ils préservaient leur religion, ils ne se basent donc que sur le Coran. Ils se sont certes égarés du droit chemin, démentirent et mécrurent par cela et se rendirent coupable d'une grande mécréance évidente.

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Allah (Exalté soit-Il) a certes imposé l'obéissance à Son Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) et le suivi de ce qu'il apporta. Il appela ses paroles, une révélation lorsqu'Il dit (le Très-Haut): Par l’étoile à son déclin! Votre compagnon ne s’est pas égaré et n’a pas été induit en erreur et il ne prononce rien sous l’effet de la passion; ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée. Et si Son Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) ne devait être ni suivi ni écouté, ses commandements et ses interdictions n'auraient aucune valeur.
Il (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a ordonné de transmettre sa Sunna. En effet, lorsqu'il faisait des sermons, il ordonnait de transmettre sa Sunna. Cela prouve que celle-ci doit être suivi et qu'il est obligatoire à l'ensemble de la communauté de lui obéir. Comme l'obéissance à Allah est obligatoire, l'obéissance à Son Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) l'est elle aussi. Et cela apparaît clairement à celui qui médite les sens du noble Coran. Allah (Le Très-Haut) dit dans Son noble Livre dans laSourate 'Al-`Imrân: Et craignez le Feu préparé pour les mécréants. Et obéissez à Allah et au Messager afin qu’il vous soit fait miséricorde! Il a joint l'obéissance au Messager à l'obéissance qu'on Lui doit, et Il dit (Le Très-Haut): Et obéissez à Allah et au Messager afin qu’il vous soit fait miséricorde! Ici, Il suspendit sa miséricorde à l'obéissance qu'on Lui doit et qu'on doit à Son Messager. Il dit aussi (Exalté soit-Il) dans laSourate 'Al-`Imrân: Dis: «Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Dis: «Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos... alors Allah n’aime pas les infidèles!
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Il dit (Exalté soit-Il) dans laSourate An-Nisâ': O les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement). Il ordonna (Exalté soit-Il) qu'on Lui obéisse et qu'on obéisse à Son Messager de manière distincte, Il répéta ainsi deux fois le verbe, Obéissez à Allah, et obéissez au Messager Puis Il dit: et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. sans répéter le verbe car l'obéissance à ceux qui détiennent le commandement dépend de l'obéissance à Allah et à Son Messager. En effet, elle est obligatoire dans ce que est convenable et tant que ce qu'ils ordonnent fait partie de l'obéissance à Allah et à Son Messager et ne contredit pas les ordres d'Allah et de Son Messager. Puis Il expliqua que les assises étaient dans l'obéissance à Allah et à Son Messager et dit: Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, Il ne dit pas renvoyez-le à ceux d'entre vous qui ont le commandement mais Il dit: à Allah et au Messager, Cela nous prouve qu'en cas de discorde et de divergence on doit s'en remettre à Allah et Son Messager. Les savants ont dit: le sens de "à Allah" est s'en remettre au Livre
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d'Allah et le sens de "à Son Messager" est le fait de s'en remettre au Messager lors de son vivant et à sa Sunna après sa mort (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam).
Nous retenons de cela que sa Sunna est bien distincte et qu'elle est une source à laquelle nous devons nous conformer. Il dit (Gloire et Pureté à Lui): Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah. Il dit aussi (Exalté soit-Il): Dis: O hommes! Je suis pour vous tous le Messager d’Allah Il dit avant cela (Gloire et Pureté à Lui): Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui; ceux-là seront les gagnants. Il accorde la réussite à ceux qui le suivent (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), car le contexte le désigne (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam): Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui; ceux-là seront les gagnants. Il rappela que la réussite était seulement pour ceux qui suivaient l'Envoyé d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Cela prouve que ceux qui rejettent sa Sunna et ne le suivent pas ne font pas partie des gagnants. Puis Il dit par la suite: Dis: O hommes! C'est à dire, dit ô Mohammad: Je suis pour vous tous le Messager d’Allah, à Qui appartient la royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie et Il donne la mort. Croyez donc en Allah, en Son messager, le Prophète illettré qui croit en Allah et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés».
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Il suspendit le fait d'être dans le droit chemin au suivi du Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), cela prouve qu'il est obligatoire de lui obéir et de suivre ce avec quoi il est venu du Livre et de la Sunna (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Allah (Exalté soit-Il) a dit dans d'autres versets: Dis: «Obéissez à Allah et obéissez au messager. S’ils se détournent, ...il [le messager] n’est alors responsable que de ce dont il est chargé; et vous assumez ce dont vous êtes chargés. Et si vous lui obéissez, vous serez bien guidés». Et il n’incombe au messager que de transmettre explicitement (son message). Il (Gloire et Pureté à Lui) a également dit dans laSourate An-Nour: Accomplissez la Salât, acquittez la Zakât et obéissez au messager, afin que vous ayez la miséricorde. Il a isolé ici l'obéissance au Messager lorsqu'Il dit: et obéissez au messager, afin que vous ayez la miséricorde. Il dit à la fin de laSourate An-Nour: Que ceux, donc, qui s'opposent à son commandement prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. Il a rappelé (Gloire et Exalté soit-il) que
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celui qui contredit les ordres du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) cours un grand danger qui pourrait se présenter sous la forme d'une épreuve, qu'elle soit une déviance, du polythéisme, l'égarement ou un châtiment douloureux -nous cherchons refuge auprès d'Allah contre cela-. Il dit (Exalté soit-Il) dans laSourate Al-Hachr: Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous en; et craignez Allah car Allah est dur en punition. Ces versets ainsi que tout ce qui nous est parvenu et qui a le même sens, prouvent qu'il est obligatoire de suivre le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) et de lui obéir. Mais aussi que le fait d'être bien guidé, la miséricorde, le bonheur et l'issue louable ne s'obtiennent qu'à travers son suivi et son obéissance (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Donc, celui qui renie cela a certes renié le Livre d'Allah. Et celui qui affirme suivre le Livre d'Allah sans la Sunna, a certes menti, il s'est trompé et a mécru car le Coran a ordonné de suivre le Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Quiconque ne le suit pas, ne met pas en pratique le Livre d'Allah, ne croit pas au Livre d'Allah et ne se soumet pas au Livre d'Allah, puisque celui-ci a ordonné d'obéir au Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), de le suivre et a mis en garde contre le fait de le contredire (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Donc, celui qui prétend se conformer au Coran et le suivre en délaissant la Sunna a certes manifesté son désaveu car la Sunna est une partie du Coran, l'obéissance au Messager est une partie
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du Coran. Le Coran a indiqué qu'on doit s'y conformer et l'a même ordonné. Il est ainsi impossible de les dissocier, impossible que l'homme suive le Coran sans suivre la Sunna ou suive la Sunna sans suivre le Coran. Ils sont indissociables et ont ne peut pas les séparer l'un de l'autre.
Parmi ce qui nous est parvenue de la Sunna du Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), ce qu'ont rapporté les deux Cheikhs, Al-Boukhârî et Mouslim (Qu'Allah leur fasse miséricorde), dans leur recueil de récits prophétiques authentiques, d'après un Hadith d'Abou Hourayra (Qu'Allah soit satisfait de lui) qui affirma que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit: Celui qui m’obéit, obéit à Allah et celui qui me désobéit, désobéit à Allah. Celui qui obéit à l'Emir m’obéit, et celui qui lui désobéit me désobéit. Et dans le Sahîh d'Al-Boukhârî (Qu'Allah lui fasse miséricorde), Abou Hourayra (Qu'Allah soit satisfait de lui) rapporta que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit: "Toute ma Communauté entrera au Paradis à moins de s'y refuser". - "Et qui refuse, ô Envoyé d'Allah!". - "Quiconque m'obéit entrera au Paradis et quiconque me désobéit s'y refuse". Cela met en évidence que celui qui lui désobéit a certes
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désobéit à Allah et refusé d'entrer au paradis -c'est auprès d'Allah que nous cherchons refuge-. Il est rapporté dans le Mousnad, ainsi que par Abou Dâwoud et dans le Sahîh d'Al-Hâkim avec une bonne chaîne de transmission, d'après Al-Miqdâd ibn Ma`dî Karb Al-Kanadî (Qu'Allah soit satisfait de lui) que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit: J'ai reçu la révélation du Livre et une autre similaire avec Le "Livre" signifie le Coran et "accompagné de ce qui lui est semblable" signifie la deuxième révélation. Certes vous vous rapprochez d'une ère où un homme rassasié installé sur son divan discutera de mes propos et dira : "Contentez-vous du Livre d'Allah, ce que vous y trouvez de licite, faites-le, et ce que vous y trouvez d'illicite, interdisez-le". Dans une autre version: Peu s'en faut que ne vienne un jour où l'un d'entre vous, rassasié, sera installé sur son divan, et lorsqu'on lui rapportera les choses que j'ai prescrit, il dira: "Entre vous et nous se trouve le Livre d'Allah. Ce que nous y trouvons de licite, nous le suivons." Certes ce qu'a interdit le Messager d'Allah est comme ce qu'Allah a interdit. Et de nombreux Hadiths ont le même sens.
Il est donc obligatoire pour l'ensemble de la communauté d'honorer la Sunna du Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), de connaître son importance, d'en adopter les principes et de la suivre de près.
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En effet, elle explique et commente le Livre d'Allah (Exalté soit-Il), indique les sens qui peuvent être cachés, précise l'absolu et rend spécifique ce qui peut être général dans le Livre d'Allah. Et quiconque médite sur le Livre d'Allah et sur la Sunna le sait, car Allah (Gloire et Exalté soit-il) dit: Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent.
Il est celui qui éclaircit ce qui leur a été révélé (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Si sa Sunna ne méritait aucune considération et qu'on ne pouvait la prendre pour argument comme aurait-il pu expliquer aux gens leur religion et le Livre de leur Seigneur? Cela est certes la plus fausse des erreurs. Nous devons savoir qu'il est celui qui éclaircit la parole d'Allah et explique ce qui peut être dissimulé du Livre d'Allah. Il dit dans un autre verset de laSourate An-Nahl: Et Nous n’avons fait descendre sur toi le Livre qu’afin que tu leur montres clairement le motif de leur dissension, de même qu’un guide et une miséricorde pour des gens croyants.
Allah (Exalté soit-Il) a clairement montré qu'Il lui révéla le Livre afin qu'il éclaircisse les hommes à propos de ce sur quoi ils divergeaient. Or si sa Sunna n'éclaire pas les gens et qu'on ne l'adopte pas, ce verset perdra tout son sens. Allah (Gloire et Exalté soit-il) montre qu'il est (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) celui qui explique aux hommes ce qui leur a été révélé et qu'il est (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) celui qui juge des disputes
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entre les gens et ce sur quoi ils divergent. Tout cela nous prouve qu'il est obligatoire et impératif de suivre sa Sunna.
Cela n'est pas spécifique aux gens de son époque et à ses compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux), mais ceci est valable pour eux comme pour ceux leur succédèrent et ce, jusqu'au jour du jugement. La Charia est valable pour ses contemporains et pour ceux qui viennent après et ce, jusqu'au jour du jugement. Il est le Messager d'Allah pour l'ensemble des hommes. Allah (Le Très-Haut) a dit: Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers. Il dit aussi (Le Très-Haut): Et Nous ne t'avons envoyé qu'en tant qu'annonciateur et avertisseur pour toute l'humanité. Il est le Messager d'Allah pour tout l'univers, pour les Djinns et les humains, les arabes et les non-arabes, les riches et les pauvres, les dirigeants et leurs sujets, les hommes et les femmes et ce, jusqu'au jour du jugement. Ne viendra après lui ni prophète ni messager, il est le dernier Prophète et des messagers (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Il est donc obligatoire que sa Sunna éclaircisse, explique le Livre d'Allah et mette en évidence ce qui peut être dissimulé (comme sens) du Livre d'Allah. De plus, elle contient des règles qui ne sont pas présentes dans le Coran, elle nous est parvenue avec des préceptes distincts qu'Allah (Exalté soit-Il) a légiférés mais qui n'ont pas été cités dans le Livre d'Allah (Gloire et Exalté soit-il). Parmi ceux-ci:
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le détail de l'accomplissement des prières et le nombre de Rak'a (cycle de prière), le détail du paiement de la Zakât (l'aumône légale) et des règles de l'allaitement. Le Coran ne mentionne, à cet effet, seulement les mères et les sœurs alors que la Sunna cite le reste des interdictions liées à l'allaitement. Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit: La parenté par allaitement crée les mêmes interdictions que la parenté héréditaire. La Sunna a présenté un jugement bien distinct concernant le fait de prendre pour épouse une femme ainsi que sa tante paternelle ou maternelle. Et bien d'autres règles dans de nombreux domaines tels que les délits, le prix du sang, les dons, les règles concernant la Zakât, le jeûne, le pèlerinage et autres sont issues de la Sunna.
Lorsque quelques personnes dirent, au cours d'une assemblée, à 'Imrân ibn Hosayn (Qu'Allah soit satisfait de lui et de son père): "épargne-nous le Hadith et parle-nous du Livre d'Allah". `Imrân (Qu'Allah soit satisfait de lui et le rende satisfait) se mit en colère et dit: "si la Sunna n'existait pas comment aurais-tu su que les prières du Zhouhr, du 'Asr, du 'Ichâ' sont de quatre Raka'a et la prière du Maghrib de trois ..."

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La Sunna nous a expliqué les détails de la prière et de nombreuses règles. Les compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux) n'ont cessé de recourir à la Sunna, de juger à travers elle et d'argumenter avec celle-ci. Lorsque certains arabes apostasièrent, As-Siddîq (Abou Bakr) (Qu'Allah soit satisfait de lui et le rende satisfait) appela à les combattre alors que `Omar lui, hésita et dit: "comment pouvons-nous les combattre alors que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit: J'ai reçu l'ordre de combattre les gens, jusqu'à ce qu'ils témoignent qu’il n'y a point de divinité en dehors d’Allah et que je suis l'Envoyé d'Allah. S’ils le font, leurs vies et leurs biens seront préservés sauf quand ils seraient condamnés par la loi islamique. ". As-Siddîq (Qu'Allah soit satisfait de lui) lui répondit: " la Zakât n'est-elle pas inclus dans l'attestation que nulle divinité en dehors d'Allah n'est digne d'être adorée? Je jure par Allah que s'ils refusent de me donner ne serait-ce qu'un chevreau alors qu'ils le donnaient au Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), je les combattrai pour ce refus." `Omar dit alors (Qu'Allah soit satisfait de lui): " Ce n'est que lorsque je sus qu'Allah insuffla dans le cœur de Abou Bakr le combat, que je pris conscience que cela était la vérité." Puis les musulmans ainsi que les compagnons approuvèrent, leurs avis convergèrent vers le combat des apostats et ils les combattirent au nom d'Allah et de Son Messager.
Lorsqu'une femme (qui était grand-mère) se présenta à Abou Bakr As-Siddiq (Qu'Allah soit satisfait de lui) et le questionna à propos de son héritage, il lui répondit: je ne connais rien à ce sujet ni dans le Livre d'Allah ni dans la Sunna du
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Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) cependant je vais me renseigner auprès des gens, c'est à dire au sujet de la Sunna, puis il demanda aux gens qui l'informèrent que le Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) l'évaluait à un sixième, il jugea donc qu'un sixième de l'héritage lui revenait (Qu'Allah soit satisfait de lui et le rende satisfait). Il en est de même pour `Omar (Qu'Allah soit satisfait de lui) lorsque se posa à lui le problème du Imlâss (fausse-couche) d'une femme, qui consiste à ce que le fœtus sorte mort du ventre de la mère en raison d'une agression ou d'un crime qu'elle aurait subit. Quel-est son jugement? `Omar hésita ce qui le poussa à demander aux gens. Ainsi, Mohammad ibn Maslama et Al-Moughîra ibn Chou'ba attestèrent que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) jugea que le dédommagement était le prix d'un esclave ou d'une esclave ("Ghourra", qui a la valeur de cinq chameaux). `Omar appliqua donc le même jugement. Et lorsque se posa à `Othmân le problème concernant le jugement du délai de viduité lors d'un décès (délai que la femme doit respecter avant de se remarier après la mort de son mari ou d'un divorce). Doit-elle rester dans la maison de son mari ou doit-elle aller chez sa famille? Farî`a bint Mâlik Al-Khidriyya la sœur de Abou Sa'îd attesta que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) lui ordonna de respecter ce délai dans la maison de son mari. `Othmân (Qu'Allah soit satisfait de lui et le rende satisfait) adopta donc le même jugement. Et lorsque 'Alî (Qu'Allah soit satisfait de lui) apprit que `Othmân interdisait de réunir le grand pèlerinage et le petit pèlerinage et ordonnait de faire le grand pèlerinage seul, Ali (Qu'Allah soit satisfait de lui) rentra en état de sacralisation avec l'intention d'accomplir le grand et le petit pèlerinage ensemble et dit: "je ne délaisserai pas la Sunna du Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) pour la parole d'une personne". Et lorsque Ibn 'Abbâs entendit que certaines personnes rejetaient ses Fatwas concernant le regroupement du grand et du petit pèlerinage et qu'ils argumentaient avec les paroles de Abou Bakr et 'Omar qui estimaient que le grand pèlerinage devait se faire séparément, il dit: "Peu s'en faut que ne s'abatte sur vous une pluie de pierre. Je vous dis
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le Prophète d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit et vous me dites Abou Bakr et 'Omar ont dit". Et lorsqu'on dit à Ahmad (Qu'Allah lui fasse miséricorde) qu'un groupe de personnes délaissait le Hadith, s'orientait vers l'avis de Soufyân Ath-Thawray lui demandait ce qu'il savait et ce qu'il disait, il s'étonna et dit: "je suis surpris qu'un peuple qui connaît la chaîne de transmission et son authenticité, c'est à dire son attribution au Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), adopte l'avis de Soufyân alors qu'Allah (Gloire et Exalté soit-il) dit: Que ceux, donc, qui s'opposent à son commandement prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. ". Et lorsqu'on dit à 'Ayoûb As-Sakhtayânî, (Qu'Allah lui fasse miséricorde) qu'un homme appelait au suivi du Coran et détournait de la Sunna, il dit: "délaissez-le, c'est certes un égaré"
Il s'agit ici d'affirmer que les pieux prédécesseurs savaient cela et qu'il émergea à leur époque des étrangetés à ce sujet à cause des Khawâridjs leur faisaient de sévères reproches, les taxaient d'égarés et mettaient en garde contre eux. Cependant, ce rejet n'est pas comparable avec ce qui se produit dernièrement car ce rejet était entaché de suspicion en raison de son attribution aux Khawâridjs et de leur croyance envers certains compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux). Alors que ces derniers sont venus avec une calamité bien plus grande, un péché énorme, un mal considérable et un fléau terrible puisqu'ils affirmèrent que la Sunna dans sa totalité ne pouvait être considérée comme une preuve.
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Ils lui portèrent atteinte ainsi qu'à ses chaînes de transmission et à ses livres, empruntèrent cette voie malsaine, qu'un meneur parmi les arabes répandit abondamment et qui s'égara et égara les autres. Il en est ainsi pour un groupe en Egypte et en dehors de l'Egypte. Quiconque tient de tels propos qu'il soit seul ou en groupe, s'est certes égaré et égare les autres. Ils se nommèrent les Qor'aniyyines, ils ont certes en cela rejeté et ignoré le travail des savants de la Sunna. En effet, s'ils mettaient en pratique le Coran, ils auraient honoré la Sunna et l'auraient adoptée. Cependant, ils ont ignoré ce que contient le Coran et la Sunna de Son Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), se sont égarés et ont égaré les autres.
Les Gens de la Sunna ont porté une grande attention à la Sunna puisqu'ils la recueillirent auprès des compagnons en l'apprenant, ils l'étudièrent, la retinrent parfaitement avec précision, à la lettre et la transmirent à ceux qui leur succédèrent. Ensuite les savants écrivirent au début de premier siècle, durant le deuxième puis cela se répandit pendant le troisième siècle. Ils lui consacrèrent des livres, rassemblèrent les Hadiths veillant ainsi à la pérenniser, l'apprendre et la préserver. C'est ainsi qu'elle passa des poitrines aux livres conservés qui se transmettaient et au sujet desquels il n'y a aucun doute. Ensuite ils s'intéressèrent aux hommes et différencièrent entre ceux qui sont de confiance, les menteurs, les faibles et ceux qui ont une mauvaise mémoire parmi eux jusqu'à ce qu'ils rédigèrent à leur sujet
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des récits très complets. Ainsi, ils indiquèrent qui était apte à transmettre le Hadith et qui ne l'était pas, à travers qui on pouvait argumenter et à travers qui on ne le pouvait pas, ils éclaircirent les erreurs et les fourvoiements dans lesquels pouvaient tomber certaines personnes, ils les répertorièrent, désignèrent les menteurs et les fabulateurs, ils écrivirent à leur sujet et donnèrent leurs noms. Allah a certes consolidé a travers eux la Sunna, exposé les preuves, rendu stérile toute excuse, balayé les artifices des sournois et révélé l'égarement des égarés. La Sunna est restée par la grâce d'Allah évidente et claire, sans aucune ambiguïté, elle est incontestable. En effet, les Imams donnaient une grande importance à cela et s'ils constataient du laxiste concernant la Sunna ou un quelconque éloignement, ils le dénonçaient. Un jour, `Abd-Allah ibn `Omar (Qu'Allah soit satisfait des lui et de son père) citait un Hadith du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) qui disait: N'empêchez pas les servantes d'Allah de se rendre aux mosquées Un de ses enfants dit: Par Allah! Nous les en empêcherons -suivant un effort d'interprétation de sa part- il voulait dire par là qu'elles allaient prendre des libertés afin de sortir, il ne voulait en aucun cas rejeter la Sunna. `Abd-Allah se dirigea vers lui, l'insulta sévèrement et lui dit: "le Messager d'Allah a dit et toi tu oses dire: Par Allah! Nous les en empêcherons.

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De même, `Abd-Allah ibn Maghfal Al-Maznî (Qu'Allah soit satisfait de lui) aperçut un de ses proches qui jetait des pierres, il lui dit: Le Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a interdit de lancer des pierres et a dit à ce propos : « Lancer des pierres ne chassera pas le gibier et ne blessera pas l’ennemi. » Puis il le revit plus tard en train de jeter des pierres, il lui dit: "Je t'ais informé que le Messager a interdit cela et tu le fait, je ne te parlerais plus jamais.
Les compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux) avaient une grande estime pour cela, ils mettaient en garde les gens contre le laxisme concernant la Sunna, contre le fait de s'en détourner et de la rejeter lui préférant des opinons et des efforts d'interprétations parmi tant d'autre. Abou Hanîfa (Qu'Allah soit satisfait de lui et qu'Il lui fasse miséricorde) dit dans ce sens: "Si se présente un Hadith du Messager d'Allah, je lui accorderai toute mon attention tout comme si se présentent des paroles des compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux), je leur accorderai toute mon attention...". Mâlik (Qu'Allah lui fasse miséricorde) dit: "Il n'émane de nous que des paroles qui peuvent être acceptées ou rejetées, sauf pour celui qui est dans cette tombe", c'est à dire le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Il dit aussi: "Ne reformera les derniers de cette communauté que ce qui a réformé les premiers", et ce n'est autre que le suivi du Livre et de la Sunna. Ach-Châfi`î (Qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit:

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"Si un Hadith authentique est rapporté du Messager et que vous me voyez le contredire, sachez que j'ai perdu la raison". Selon une variante, il dit: "Si un Hadith du Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) se présente et que ma parole le contredit, jetez ma parole contre un mur". 'Ahmad (Qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit: "Ne me suivez pas aveuglement et n'imitez ni Malik ni Ach-Châfi`î mais puisez d'où nous avons puisé". Nous avons vu sa parole précédente (Qu'Allah lui fasse miséricorde): Je suis surpris qu'un peuple qui connaît la chaîne de transmission (d'un Hadith) et son authenticité, adopte l'avis de Soufyân alors qu'Allah (Gloire et Exalté soit-il) a dit: Que ceux, donc, qui s'opposent à son commandement prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux.
Ce qui touche à ce sujet est clair, et les paroles des gens de science sont évidentes et se succèdent. Les contemporains se sont énormément exprimé à ce sujet comme Abou Al-'Abbâs ibn Taymiyya, ibn Al-Qayyum, ibn Kathîr et d'autres. Ils ont expliqué que celui qui rejette la Sunna s'est certes détourné du droit chemin, que ceux qui attachent plus d'importance aux opinions des hommes qu'à la Sunna se sont certes égarés et trompés et qu'il est obligatoire d'exposer les avis de ces hommes, quel que soit leur rang, à la lumière du Livre d'Allah et de la Sunna de son Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam). Ainsi, ce qui leur sera conforme ou conforme à l'un des deux sera
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accepté alors que ce qui ne le sera pas sera rejeté. Et parmi les derniers qui écrivirent sur ce sujet Al-Hâfizh As-Sayoutti (Qu'Allah lui fasse miséricorde) qui rédigea un fascicule qu'il intitula "Miftâh Al-Djanna fî Al-Ihtidjâdj Bi-Sunna" (la clef du paradis se trouve dans l'effort d'interprétation de la Sunna). Il mentionna au début de celui-ci que ceux qui rejetaient la Sunna ou prétendaient qu'elle ne pouvait être utilisée comme argument avaient certes mécru selon le consensus et rapporta de nombreuse paroles de prédécesseurs à ce sujet.
Ceci est la place de la Sunna dans l'Islam et la Charia. Elle est la deuxième source dans l'Islam, une preuve distincte et indépendante. Il est obligatoire de s'y conformer, de revenir vers elle et lorsque la chaîne de transmission est authentiquement attribuée au Messager d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), il est absolument obligatoire de s'y conformer. Il n'est pas nécessaire pour cela que le Hadith soit Moutawâtir (Hadith rapporté par un grand nombre de rapporteurs qui n'ont pu se concerter pour convenir d'un mensonge), Mach'hour (Hadith transmis par plus de trois rapporteur), Moustafîd (le Moustafîd est pour certain savants du hadith identique au Mach'hour d'autres y voit une légère différence) ou rapporté à travers tel ou tel nombre de chaîne de transmission mais il est obligatoire de se conformer à la Sunna même si elle nous est parvenue à travers une seule chaîne de transmission. Lorsque la chaîne de transmission est authentique, il est obligatoire de se conformer au Hadith que cette chaîne soit unique, double ou triple, qu'elle soit nommée Khabar Moutawâtir (Hadith rapporté par un grand nombre de rapporteurs qui n'ont pu se concerter pour convenir d'un mensonge) ou Khabar Ahâd (un hadith qui, à un certain point de la chaîne, n'a qu'un seul narrateur), il n'y a aucune différence, tout cela est considéré comme étant des preuves. Il est obligatoire de s'y conformer en fonction de la différence entre la science nécessaire (Al-`Ilm Ad-Darouri), la science théorique (Al-`Ilm An-Nazharî) et la science conjecturelle (Az-Zhanî). Si la chaîne de transmission est correcte et exempte d'erreur, il sera obligatoire de mettre en pratique le Hadith et de s'y conformer selon les gens de science.
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En ce qui concernant le fait qu'il soit Moutawâtir (Hadith rapporté par un grand nombre de rapporteurs qui n'ont pu se concerter pour convenir d'un mensonge), Mach'hour (Hadith rapporté par plus de trois rapporteurs à chaque étape de sa chaîne de transmission), Moustafîd (Hadith équivalent au Mach'hour ou légèrement différent), Ahâd (un hadith qui, à un certain point de la chaîne, n'a qu'un seul narrateur) non Moustafîd ni Mach'hour, Gharîb (Hadith rapporté par un rapporteur à chaque étape de sa chaîne de transmission) ou autre, tout cela fait partie de termes employés par les savants du Hadith et qui ont été expliqués également dans le 'Osoul-ol-Fiqh (principes de jurisprudence Islamique), les règles les concernant sont connues auprès d'eux. Quant à cette science elle diverge selon les personnes. Il se peut que tel Hadith soit Moutawâtir pour Zayd et `Amr et pas pour Khâlid et Bakr en fonction de la différence entre leur niveau de savoir et de connaissance. Il se peut que Zayd rapporte un Hadith à travers dix chaînes de transmission ou huit ou neuf ou six ou cinq et décide qu'il est Moutawâtir, lorsqu'il lui est apparu que les rapporteurs se caractérisent par leur honnêteté, leur mémorisation, leur métrise et leur honorabilité. Alors qu'un autre peut rapporter un Hadith d'après vingt chaînes de transmission et malgré cela ne parvient pas à avoir la certitude claire qu'il est du Messager (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) ou qu'il est Moutawâtir.
Ces choses diffèrent selon le niveau de savoir atteint par la personne concernant la situation des rapporteurs (de Hadith), de leur honorabilité, de leur place dans l'Islam, leur véridicité, leur mémorisation et autre. Les hommes n'ont pas le même niveau dans cela et cette fonction de ce qu'Allah leur a donné comme savoir concernant la situation des rapporteurs de Hadith, de leurs caractéristiques et des chaînes de transmission du Hadith. Par contre, les gens de science sont d'accord sur le fait que lorsque la chaîne de transmission est authentique et exempte d'erreurs,
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il est obligatoire de d'approuver le Hadith. Ils ont expliqué que la chaîne de transmission authentique est rapportée par Al-'Adl (rapporteur qui est caractérisé par sa piété et son éloignement de l'immoralité) Ad-Dâbit (qui se caractérise par une excellente mémorisation, une compréhension pointue, une bonne conception de ce qui l'entoure une grande méticulosité concernant ce qu'il a écrit et entendu jusqu'à ce qui le transmette) d'après un rapporteur qui a les même caractéristiques qui l'a rapporter d'un rapporteur qui a les même caractéristiques et ainsi jusqu'aux compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux) puis jusqu'au Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), sans qu'elle ne soit Choudhoudh (chaîne de transmission rapportée par rapporteur acceptable mais qui contredit ce qui lui est supérieur soit en nombre soit en fiabilité) ou entachée de 'Illa ( une cause qui entraîne un défaut dans la chaîne de transmission qui apparaît authentique mais qui ne l'est pas, seul les spécialistes peuvent le détecter). Lorsqu'un Hadith se présente avec ces caractéristiques, que chaque rapporteur de sa chaîne le rapporteur du rapporteur qui le précède, qu'il n'est pas Choudhoudh ou entaché de 'Illa, il sera obligatoire de le prendre en considération et de l'utiliser comme argument concernant les sujets à propos desquels les gens se disputent, même si on juge qu'il est Gharîb ou 'Azîz ou Mouch'hour ou Moutawâtir ou autre. Ce que nous devons considérer c'est la droiture de la chaîne de transmission, son authenticité et le fait qu'elle soit exempte de Choudhoudh et de 'Illa peu importe si la chaîne de transmission se répète ou pas.
Je demande à Allah (Exalté soit-Il) de nous accorder ainsi qu'à l'ensemble des musulmans le savoir profitable et la pratique des œuvres pieuses, de nous faire don à tous de la compréhension de la religion et de la droiture dans ce qu'Il agrée et de nous préserver du mal de nos âmes et de nos mauvaises actions. Il est certes (Exalté soit-Il) noble et généreux. Louange à Allah, Seigneur de l'univers et que la prière d'Allah et salut soient sur notre prophète Mohammad, sa famille, ses compagnons et ce qui les ont suivis et les suivront à la perfection jusqu'au jour de la rétribution.

Cheikh ibn baz
Al ifta.com