Faire grâce de ce que doit le mari
comme reste de la dot lors du Khol` (séparation avec compensation pour le mari)
De la part de `Abd-Al-`Azîz ibn `Abd-Allah ibn Bâz au très respectable frère, son excellence, le juge de Qinâ Wa Al-bahr, qu'Allah lui accorde le salut et le soutienne. Amen.
Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous:
Ensuite: Mon très cher frère, votre noble lettre numéro 435 datée du 20/08/1392 de l'hégire, m'est bien parvenue, qu'Allah vous permette de parvenir à Sa satisfaction. J'ai pris connaissance de la photocopie du feuillet qui lui était joint. Voici ce qu'il contient: "je suis l'actuel juge de Qinâ Wa Al-Bahr, selon le message venu de votre Eminence, le Cheikh `Abd-Al-`Azîz ibn `Abd-Allah ibn Bâz numéro 1457 en daté du 4/08/1392 de l'hégire, dans lequel est mentionné que s'est présenté à lui le mari A (signé de cet initial) qui lui a raconté qu'il s'est énervé avec sa femme et l'a divorcée en prononçant la formule du divorce trois fois d'affilée et que ce divorce est le premier. Votre excellence a décrété que celui-ci ainsi que sa femme et son tuteur doivent se présenter
( Numéro de la partie: 21, Numéro de la page: 267)
au tribunal et discuter au sujet de ce qu'a déclaré le mari ainsi que du désir de l'épouse de revenir avec lui, si toutefois la Charia lui permettait. Et également d'informer votre excellence du résultat". Fin de citation. En présence de son tuteur la femme a déclaré qu'il est survenu entre elle et son mari une dispute qui le conduisit à dire: "tu es divorcé" en prononçant cette formule trois fois. Et cela s'est produit après qu'ils s'accordèrent à ce qu'elle lui fasse grâce de ce qu'il lui devait comme Mahr (la dot). Ce Mahr fut évalué à trois cent riyals plus des bijoux. Puis elle raconta, d'après ce que son tuteur a énoncé, ce qu'il s'est passé. Un jour son mari s'est présenté avec deux témoins, une feuille et un Kâtib (un notaire). Il prononça devant eux ceci: "ma femme est certes divorcée trois fois, elle m'est donc illicite et licite pour autre que moi" puis il lui donna cette feuille. Dans le même temps, les témoins témoignèrent devant Allah que le mari les réunit en présence de sa femme et qui la divorça trois fois et dit "elle lui est illicite et licite pour autre que lui". Tout cela en se basant sur le fait qu'elle lui faisait grâce de ce qu'il lui devait comme Mahr et bijoux et dit "voilà ce dont à quoi nous avons assisté". Fin de citation. J'ai pris connaissance du complément que vous avez écrit dans votre lettre citée précédemment, et du fait qu'il vous apparaît que l'épouse désire revenir avec son mari.
En me basant sur cela, j'informe le mari que le divorce qu'il a prononcé compte comme un seul, et, qu'il peut reprendre sa femme en renouvelant un contrat de mariage soumis aux conditions de la Charia, car son divorce prend le jugement du Khol` (séparation avec compensation pour le mari), comme cela est bien connu. Il est authentifié d'après de Messager
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d'Allah (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), selon un hadith d'Ibn `Abbâs (Qu'Allah soit satisfait de lui et de son père), ce qui prouve que ce genre de divorce est considéré un seul. Je souhaite que vous fassiez part de cela à tous et que vous informiez le mari que le fait de prononcer trois fois le divorce de cette façon n'est pas permis et qu'il doit se repentir de cela. Qu'Allah vous rétribue et vous récompense énormément au nom de tous. Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous.
CHEIKH IBN BAZ
IFTACOM