Il n'est pas permis aux tuteurs d'être laxistes au sujet de la religion
Q: Il est triste de voir que certains tuteurs (ou responsables de famille) sont laxistes concernant certains sujets importants tels que la piété, la prière ou la pratique des rites de l'Islam, alors qu'ils préfèrent s'attacher à d'autres faits. Peut-être votre excellence pourrait-elle donner son opinion sur cela. En effet, une fille peut être demandée en mariage par le fils de son oncle, parce qu'à leurs yeux elle lui est destinée et il n'est pas permis à une personne extérieure de la prendre pour épouse. Quels sont vos conseils concernant ce sujet ?
R: : Le laxisme dans les sujets de religion tels que la prière, la Zakât, le jeûne et le pèlerinage ou concernant les péchés tels que la fornication, la pratique de l'intérêt usuraire, la consommation de boissons enivrantes ou autres péchés ou concernant la bienveillance envers les parents et le fait de commander ce qui est convenable et d'interdire le blâmable, est une attitude aux conséquences graves. Il ne convient pas que les tuteurs (ou chef de famille) ou autres soient permissifs par rapport aux sujets concernant la religion.
Et ce laxisme existe, certes, chez certaines personnes, en raison de leur faible attachement à la religion, de la faiblesse de leur foi et de leur manque de piété. Ainsi ils deviennent permissifs concernant certains sujets de religion et stricts sur d'autres questions, conformément à leur entourage et à leur tribu d'appartenance. Tout cela est dû à la faiblesse de la foi et dans les cas semblables, les exhortations sont vaines. Comme lorsqu'ils disent : ma fille est promise au fils de son oncle (son cousin) ou
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ma sœur est promise au fils de son oncle. Cela est une injustice, une erreur, et un acte blâmable. Il est obligatoire pour le tuteur (le responsable) de marier sa fille (ou sa sœur) dès lors qu'une personne capable la demande en mariage, même si celle-ci ne fait pas partie de ses proches. Allah (Exalté soit-Il) a dit : Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Et le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit : Quand quelqu'un dont vous acceptez la religion, vient demander la main de l'une de vos filles, donnez-la-lui en mariage. Si vous n’agissez pas ainsi, il y aura discorde sur terre et grand désordre. Il est obligatoire de la marier à un homme capable dont elle est satisfaite, même s'il ne fait pas partie de ses proches et il n'est pas autorisé de la forcer à se marier avec une personne qu'elle n'accepte pas, même si elle est apte et appartient à son entourage. Et ce, d'après cette parole du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) : "On ne marie pas les femmes divorcées ou veuves sans qu'elle ne l'autorisent, ni les filles vierges sans leur consentement." Ils dirent (les compagnons): "O Messager d’Allah, et comment reconnaîtra-t-on leur consentement?". Il répondit: "Par leur silence." . rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim. Il dit aussi (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) : Le père de la vierge prend son autorisation (pour la marier) et son silence signifie son acquiescement. Quant à la femme non mariée (veuve ou divorcée), elle a plus le droit de décider de son mariage que son tuteur. On retient de cela que le père n'a pas à la forcer à accepter une personne
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dont elle n'est pas satisfaite. Si elle est vierge, il ne sera pas permis de la forcer et il en sera de même pour la veuve ou la divorcée. Au contraire, on se doit de recueillir leur consentement. La femme veuve ou divorcée prononce son approbation en disant oui, alors qu'il suffit pour la femme vierge de garder le silence, et ce, d'après le hadith cité. Il incombe au tuteur de lui choisir un homme pieux, même s'il ne fait pas partie de sa tribu ou qne fait partie d'aucune tribu et même s'il n'est pas arabe, tant qu'il est attaché à sa religion et pourvu d'un bon comportement. Allah (Gloire et Pureté à Lui) a dit : O hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Et si la tribu ne l'accepte pas ou si l'on craint que cela entraîne des nuisances, il devra chercher dans sa tribu ou dans une tribu arabe connue, une personne dont l'attachement à la religion et le comportement sont satisfaisants. Allah (Exalté soit-Il) a dit : Craignez Allah, donc autant que vous pouvez, Il dit aussi (Le Très-Haut) : et qui veillent à la sauvegarde des dépôts confiés à eux et honorent leurs engagements, Il est bien connu que la fille, la sœur ou les femmes de statut similaire, sont une "Amâna" (une responsabilité. Littéralement; un dépôt) à laquelle le tuteur doit porter une grande attention, à travers l'enseignement, l'orientation vers le bien et la recherche d'un homme pieux, même s'il ne fait pas partie de sa tribu. C'est Allah qui accorde la réussite.
CHEIKH IBN BAZ
IFTACOM