chapitre sur le mariage en islam

Le mariage « nikâh » dans la langue arabe « damm » signifie le rassemblement, le lien, le regroupement.

Dans le Saint Coran le terme « nikâh » a trois sens :
Premièrement celui du contrat :

Allah a dit :




Deuxièmement celui des relations sexuelles :

Allah a dit :



C'est-à-dire tant qu’elle n’aura pas eu un rapport avec un autre époux comme le montre la sunna.

Troisièmement celui de la puberté :

Allah a dit :

« Et éprouvez (la capacité) des orphelins jusqu'à ce qu'ils atteignent (l'aptitude) au mariage. » [3]

Ibn ‘Abbâs, Suddy, ibn Zeyd el Mudjâhid on lié ce verset a la puberté tandis que Ibn el Qattâ’ donne plus de mille définitions au terme « nikâh » [4]

Le sens religieux du terme nikâh est un « contrat entre deux personnes (de sexe opposé) leur permettant d’avoir des relations charnels et autres. » [5]




Le mariage est une loi qu'Allah a établie dans la création et la formation des mondes. Cette loi est générale et continuelle au point qu'aucun humain, animal ou végétal ne peut en échapper, Allah le Très Haut a dit :



Il a dit également :



Le mariage est la façon qu'Allah a choisie pour la reproduction, la multiplication et la continuité de la vie après qu'il ait arrangé et préparé chacun de nous pour atteindre cet objectif.

Allah dit :



Il a également dit :



Allah n'a pas voulu que l'homme soit comme les autres créatures, c'est-à-dire laisser ses instincts agir inconsciemment et laisser la relation entre mâle et femelle dans un désordre et sans norme. II a posé le régime convenable qui garantie la souveraineté de l'homme, protège son honneur et préserve sa dignité en faisant du rapport entre l'homme et la femme un rapport précieux basé sur le consentement de cette dernière, sur l'offre et l'acceptation comme deux aspects de ce consentement et sur un témoignage qui annonce que chacun des deux est devenu pour l'autre.

Ainsi, par ces différents sens, Allah a protégé la progéniture de l homme de la perte et a préservé la femme musulmane d’être à la portée d autres hommes que son époux. Les parents, noyau de la famille, l’entoure donc d’affection, amabilité, attention, délicatesse, douceur, amour …

Les fruits de cette famille sont alors bons et respectueux. C'est le régime qu'Allah a choisi et que l'Islam a réservé en annulant tout autre régime. [10]

Le statut juridique du mariage dans l’islam :
Les savants stipulent que le mariage est soumis aux cinq jugements à savoir : obligatoire, recommandé, permis, déconseillé et interdit.
Ce point sera détaillé in shâ Allah.


Les mariages abolis par l’islam :
Aïcha a dit : « Le mariage se faisait avant l'Islam de 4 manières :

- Le mariage actuel : L'homme demandait la main d'une fille ou d'une pupille d'un autre, il lui paye une dot puis se marie avec elle.

- Le mariage d'association « Istibdâ' » : Ce mariage se faisait de la façon suivante: L'homme demandait à sa femme une fois purifiée de ses menstrues d'aller faire le coït avec un autre qu'il précise et s'abstient d'elle jusqu'à ce qu'elle porte un enfant de cet homme choisi. II ne la fréquente de nouveau qu’une fois enceinte de cette liaison. Le but de ce mariage était d'avoir un enfant noble et intelligent.

- Un troisième genre de mariage se faisait de la façon suivante : Un groupe d'hommes (moins de 10) se réunissaient et faisaient le coït en même temps avec la même femme. Quand elle concevait et accouchait, elle attendait quelques nuits puis envoyait les chercher. Aucun ne pouvait refuser. Une fois réunis, elle leur disait : « Vous savez ce que vous avez fait, et maintenant j'ai accouché, cet enfant est ton fils ô tel » et elle nommait celui qu'elle aimait que son enfant ait comme père. L'homme ne pouvait refuser.

- Un quatrième mariage qui se faisait de la façon suivante: Une femme se donne à tout le monde : "La prostituée qui dressait des drapeaux à la porte qui signifient que n'importe qui pouvait entretenir avec elle des relations intimes. Quand une femme de ce genre concevait et accouchait on cherchait un physionomiste qui indiquait un homme. Ce dernier ne pouvait pas désavouer sa paternité.

Lorsque Muhammad fût envoyé, il a annulé tous les genres de mariage connus avant l'Islam et n'a conservé que le genre du mariage actuel. [11]

Les bienfaits du mariage :

1/ Le mariage est une tradition prophétique, Allah a dit :



El Kalby rapporte dans son ouvrage « les causes de la révélation » [13] que ce verset concerne certains juifs qui blâmèrent le Prophète pour s’être intéressé aux femmes et ce dans le but de rejeter la prophétie.

Abou Ayyûb rapporte que le Prophète a dit : « Quatre choses font partie des normes prophétiques : la pudeur, se parfumer, l’utilisation du siwâk et se marier. » [14]

‘Âïsha rapporte que le Prophète a dit : « Le mariage fait parti de ma sunna, celui qui ne met pas en pratique ma sunna ne fait pas parti de moi. » [15]

2/ L'objectif fondamental du mariage consiste à assurer une atmosphère agréable pour le mari et la femme, d'ailleurs le Coran dit à se propos :



Lorsque soutien et réconfort, amour et affection se trouvent réunis, c’est tout le bien du monde qui est rassemblé, autant pour l’homme que pour la femme.

Il est dit dans el bahr el muhît : l’amour pour la personne jeune et l’affection pour la personne âgée, ou alors l’amour pour le conjoint et l’affection pour les enfants. [17]

3/ Le mariage est un des bienfaits qu’Allah a accordé à l’homme, Allah a dit :




4/ Le mariage est un chemin qui conduit vers la richesse, Allah a dit :



Abou Bakr a dit : Obéissez aux ordres d’Allah et Il ne manquera pas à Sa promesse en vous enrichissant, puis il récita le verset. [20] ‘Umar rapporte : Je m’étonne de ceux qui ne recherchent pas la richesse à travers le mariage alors qu’Allah a dit : « S'ils sont besogneux, Allah les rendra riches par Sa grâce. » [21]
‘Umar s’exclame en ces termes : Cherchez la richesse à travers le mariage ! [22] Les mêmes propos ont été tenus par ibn Mas’ûd. [23]

Et selon Abou Hureyra Le Messager d’Allah a dit : « Allah promet de venir en aide à trois catégories de personnes : Le combattant sur le chemin d’Allah ; le serviteur qui, pour recouvrer sa liberté, cherche à s’affranchir de son contrat ; et celui qui se marie par désir d’être chaste. » [24]

Dans une autre version : « Allah a promis de venir en aide à celui qui souhaite se marier afin de se préserver de ce qu’Allah lui a interdit. » [25]

‘Âïsha rapporte que le Prophète a dit : « Mariez-vous, car les femmes viennent avec les biens. » [26]

5/Le mariage est un moyen de baisser le regard et de préserver sa chasteté, à ce sujet le Messager d’Allah a dit : « Ô vous les jeunes ! Celui parmi vous qui est en mesure de se marier le fasse. C’est mieux pour le regard et la protection du sexe. Quant à celui qui ne peut se marier, jeûne, car le jeûne lui servira de protection. » [27]

6/ Le mariage ainsi que la femme pieuse constituent la moitié de la religion :

Anas rapporte que le Prophète a dit : « Celui qu'Allah lui procure une femme pieuse, Il l'a aidé dans la moitié de sa religion qu'il Le craigne alors dans la moitié qui reste. » [28]

Dans une autre version de l’imam el Bayhaqy dans shu’ab : « Lorsque le serviteur se marie, il complète la moitié de sa foi, qu’il craigne Allah dans la moitié qui reste. » [29]

7/ La femme pieuse apporte le bonheur à l’homme :

D'après Sa'd ibn Abi Waqqâç le Prophète a dit : « Trois choses apportent le bonheur au fils d'Adam et trois choses lui apportent le malheur. Ce qui apporte le bonheur : la femme pieuse, le logement convenable et la bonne monture. Ce qui apporte le malheur : la femme méchante, le logement inconvenable et la mauvaise monture. » [30]

Dans une autre version : « Trois choses apportent le bonheur : la femme pieuse quand tu la contemples elle te plaît, quand tu t'absentes tu lui confies son corps et ton argent, la monture rapide qui te fait rattraper tes amis et la maison vaste à plusieurs dépendances. Et trois choses apportent le malheur : La femme que tu ne trouves pas le plaisir à son regard, qui t'attaque par sa langue et qui tu ne peux pas lui confier son corps et ton argent, la monture lente fatigante qui ne te fait pas rattraper tes amis si tu la laisses à son aise, et la maison étroite qui a peu de dépendances. » [31]

Abu Umâma a rapporté d'après le Prophète : « Le croyant ne bénéficie d'un bien -après la piété- que d'une bonne épouse, s'il lui ordonne quelque chose elle lui obéit, s'il la regarde, il sent le plaisir, s'il lui fait jurer par le nom d'Allah, elle satisfait son serment et s'il s'absente elle garde son honneur et son argent. » [32]

Muslim a rapporté d'après 'Abdullah Bin 'Amr Bin EI-'As que le Messager d'Allah a dit : « La vie est pleine de jouissances et la femme pieuse est la meilleure jouissance. » [33] c'est-à-dire celle qui accomplie ses devoirs envers Allah et les créatures. [34]

El Qurtuby a dit : c'est-à-dire celle qui est vertueuse et qui corrige les défauts et manquement de son époux. [35]

Ibn ‘Abbâs rapporte que le Prophète a dit : « Il n’y a rien de mieux que le mariage pour deux personnes qui s’aiment. » [36]

L’imam Sindy explique que le mariage est la cause de l’augmentation de l’amour entre deux personnes.



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[1] Les femmes, 26
[2] La vache, 230
[3] Les femmes, 6
[4] El fath : 9/103
[5] Neyl el awtâr : 12/20
[6] Qui éparpillent, 49
[7] Yâ Sîn, 36
[8] Les appartements, 13
[9] Les femmes, 1
[10] Fiqh sunna : 2/99
[11] El Bukhâry (5137), Abou Dawoud (2272)
[12] Le tonnerre, 38
[13] Asbâb nuzûl, p. 279
[14] Faible : Tirmidhy (1080), Ahmed (5/421)
[15] Bon : ibn Mâdjah (1846), sahîha (2383)
[16] Les romains, 21
[17] Bahr el muhît
[18] Les abeilles, 72
[19] La lumière, 32
[20] Tafsîr el Qurân el ‘adhîm : 10/226
[21] Djâmi’ el ahkâm : 15/232
[22] Ibn Abi Sheyba (16122) et Abderrazzâq (10385)
[23] Djâmi’ el bayân (25840)
[24] Bon : Tirmidhy (1655), Nassâï (3120) (3218), ibn Mâdjah (2518), Ahmed (7410) (9597), el Hâkim (2/160-2678), el Baghawy dans sunna (2239) qui l’a rendu bon de même que Tirmidhy, el Hâkim dit que ce hadîth remplit les conditions de Muslim et Dhahaby est en accord avec lui.
[25] Bon : el kâmil d’ibn ‘Adiy
[26] Faible : el Hâkim (1/161-2680), el Bazzâr (1402), ibn Abi Sheyba (16161), qualifié d’authentique par el Hâkim de faible par el Albâny dans da’îfa (3400)
[27] Voir ci-dessous.
[28] Bon : el Hâkim (2/161-2681), qui l’a qualifié d’authentique de même que Dhahaby, rapporté aussi par Tabarâny dans el awsat (972), et el Bayhaqy dans shu’ab (5487), qualifié de bon par el Albâny dans sahîha (625).
[29] (5486), el mishka (3096)
[30] Bon : Ahmed (1/128-1445), el Bazzâr (1412), qualifié de bon par el Albâny et faible par Ahmed Shâkir.
[31] Bon : el Hâkim (2/162-2684), sahîha (1047)
[32] Faible : ibn Mâdjah (1857), el mishka (3095), da’îfa (4421)
[33] Authentique : Muslim (1467-3628), Nassâï (3232), ibn Mâdjah (1855)
[34] Voir sirâdj el wahhâdj (5/144) de l’imam Siddîq Hassân Khân.
[35] El mufhim : 4/221
[36] Ibn Mâdjah (1847), el Hâkim (2/160-2677), qui l’a qualifié d’authentique
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