La question :Quel est le jugement concernant le fait que la femme apprenne à conduire ?
La réponse : Louange à Allah, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allahعزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. Ceci dit :En effet, le fait de monter sur le dos d’une bête et de la guider était autorisé dans la Charia aussi bien pour les hommes que pour les femmes dans l’ère première (le début de l’Islam). La femme avait l’habitude de monter sur l’âne et de le guider vers la destination qu’elle voulait. De plus, «
Les femmes sont les sœurs des hommes »
[1] en ce qui concerne les jugements de la Charia.
Néanmoins, si la femme se trouve dans un besoin instant d’apprendre à conduire, il lui sera permis à condition qu’elle apprenne la conduite chez une femme, car ceci est plus sûr pour sa foi et son honneur.
S’il n’est pas possible [d’apprendre à conduire chez une femme], elle doit être accompagnée de son mari, d’un
Mahram[2] ou d’une sœur afin que l’homme et la femme ne soient pas seul à seule, et afin d’éviter aussi les conséquences négatives du fait que la femme s’isole avec un homme, car le Prophète
صلى الله عليه وسلم a dit : «
Que l’un de vous ne s’isole pas avec une femme, car le Diable en sera le troisième »
[3].
Le savoir parfait appartient à Allah عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. Alger, le 7 Rabi` Eth-Thâni 1427 H
Correspondant au 6 mai 2006 G
[1] Rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre de « La purification », concernant le fait qu’un homme trouve du sperme [dans son habit] après une éjaculation nocturne (hadith 236), Et-Tirmidhi, chapitre des « Chapitres de la purification », concernant ce qui est rapporté au sujet de celui qui se réveille et voit du sperme [dans son habit] et ne se souvient pas s’il a eu un rêve ou pas (hadith 113), Ahmed (hadith 25663), Abou Ya`la (hadith 4694) et El-Bayhaqi (hadith 818) par l’intermédiaire de `Âicha
رضي الله عنها. Ce hadith a été jugé authentique par El-Albâni dans « Sahîh El-Djâmi` » (hadith 2333) et dans « Es-Silsila Es-Sahîha (hadith 2863).
[2] Un
Mahram (au singulier),
Mahârim (au pluriel) désignent : les hommes avec lesquels la femme ne peut jamais se marier, tels que le père, le fils, le frère…etc. Note du traducteur.
[3] Rapporté par Et-Tirmidhi, chapitre des « Épreuves » (hadith 2165), Ibn Hibbâne, chapitre des « Biographies », concernant l’obéissance aux gouvernants (hadith 4576), El-Hâkim dans « El-Moustadrak », chapitre du « Savoir » (hadith 390), Ahmed (hadith 115), Abou Ya`la dans son « Mousnad » (hadith 141), El-Bazzâr dans son « Mousnad » (hadith 167) et El-Bayhaqi dans « Essounane El-Koubra » (hadith 13808) par l’intermédiaire de `Omar Ibn El-Khattâb
رضي الله عنه. Ce hadith a été jugé authentique par Ahmed Châkir dans sa recension du « Mousnad d’Ahmed » (1/98) et par El-Albâni dans « El-Irwâ' » (6/215) et dans « Es-Silsila Es-Sahîha » (hadith 430).http://www.ferkous.com/fra/Bj21.php