Le Statut des Assurances
Par le Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn ’Outheymine -Qu’Allah lui fasse miséricorde-
Question :
« Est-il permis pour les musulmans qui vivent en communautés minoritaires dans les pays non musulmans et qui n'ont de défenseurs et de gardien à part Allah, de contracter des polices d'assurances ? Les compagnies d'assurance, par le biais de paiements mensuels, prendront soin des enfants d'une personne après sa mort ? »
Réponse :
« Selon ma connaissance, les polices d'assurance sont basées sur les gains et les pertes. Toute police (d'assurance) ou contrat qui sont basés sur cela sont en réalité des jeux de hasard qu'Allah a interdit dans Son Livre et a placé (dans un verset) à côté du vin et de l'adoration des idoles. Il, le Très-Haut, a dit :
-traduction relative et approchée
« Ô vous qui avez cru ! Le vin [et toutes sortes de boissons alcoolisées et autres substances enivrantes], le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, oeuvre de chaythân. Ecartez-vous en [strictement], afin que vous réussissiez. »
(Sourate 5 verset 90)
Laissez moi vous donner un exemple. Vous assurez une voiture et payez 1000 dirhams chaque année afin que la compagnie d'assurance garantisse de couvrir le coût de ce qui pourrait arriver à la voiture, qu'elle soit détruite ou juste endommagée. Si une année passe et que la voiture n'est jamais détruite ou endommagée, alors la compagnie d'assurance est la gagnante et celui qui a contracté la police d'assurance est le perdant. Si, par contre, la voiture est détruite ou est endommagée, celui qui a contracté la police (d'assurance) récupérera plus que ce qu'il aura payé à la compagnie. Dans ce cas, il est le gagnant et la compagnie d'assurance est la perdante, Tout contrat qui est basé sur cela est du jeu de hasard et par conséquent, interdit.
Cependant, il m'a été rapporté que dans certains pays, les gens sont forcés de contracter à des polices d'assurance. Alors, que peuvent faire les musulmans si cela est le cas ? Selon moi, il devra payer la somme d'argent qu'il est forcé de payer pour l'assurance, mais il ne devra pas considérer que c'est un contrat ou un accord légal, mais plutôt que c'est de l'argent payé injustement sous la pression. Si aucun sinistre ne se produit, c'est par la Grâce et la Miséricorde d'Allah envers lui et l'argent lui aura été prélevé injustement et il le retrouvera le Jour de la Résurrection. Dans le cas ou il subirait un sinistre sur sa propriété et que la compagnie d'assurance compte le rembourser, si le montant remboursé est égal à ce qu'il a payé pour sa police (d'assurance), il peut le prendre à juste titre. Si, d'un autre côté, ce que la compagnie d'assurance lui doit est supérieur à ce qu'il a payé, il ne devra pas prendre plus que le montant qu'il leur a versé.
Dans ce cas la, le procédé sera, à mon avis, en accordance avec la législation islamique. »
Source :
« al-Aqalliyaat al-Mouslimah » page 63, fatwa n° 3
Tiré du site : fatwa-online.com
Traduction : Abou Nawoufal Al Maghrebi