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 Le comportement vis-à-vis des sociétés de crédit

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MessageSujet: Le comportement vis-à-vis des sociétés de crédit   Le comportement vis-à-vis des sociétés de crédit EmptyLun 13 Avr - 16:37

Le comportement vis-à-vis des sociétés de crédit
Q : On lit beaucoup dans les revues et on entend beaucoup parler des sociétés de crédit avec remboursement par traites échelonnées. Est-il permis de faire des transactions avec ces entreprises et de profiter de leurs services ?



R : Il faut savoir ce que vous entendez par sociétés de crédit. Cela signifie-t-il la vente à crédit avec remboursement par traites échelonnées ? Si c’est une vente en retardant le paiement dans le temps à une échéance convenue, ce type de vente est permis conformément aux textes clairs du Coran et de la Sunna.


Dans le Coran, Allah le Très-Haut dit :

« Ô les croyants ! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la par écrit… »



jusqu’à










« …Ne vous lassez pas d’écrire, ainsi que son terme, qu’elle soit petite ou grande ; c’est plus équitable auprès d’Allah et plus droit pour le témoignage, et plus susceptible d’écarter les doutes. Mais s’il s’agit d’une marchandise présente que vous négociez entre vous, dans ce cas, il n’y a pas de péché à ne pas l’écrire... »[1]




De plus, la vente à échéance est permise conformément à la Sunna, puisque le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a voulu acheter à un homme de Syrie, deux vêtements en réglant le montant par paiement différé.[2] Dans les deux recueils de hadiths Sahîh et dans d’autres livres, Ibn cAbbâs, qu’Allah l’agrée, a rapporté que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, en arrivant à Médine, trouva que, lorsque l’un des habitants avait une maigre récolte une année, les autres lui prêtaient et il devait la leur rendre l’année suivante ou deux ans après. Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, leur dit alors :

« Quiconque fait un prêt, alors qu’il le fasse avec une mesure connue, un poids connu et une durée connue. »[3]




Mais, nous avons entendu que certaines personnes vendent ce qu’elles ne possèdent pas, quand un client le leur demande. Par exemple, un client vient voir un commerçant en lui disant : « Je veux telle marchandise, mais je n’ai pas la totalité de la somme. » Le commerçant achète alors ladite marchandise, puis la revend à ce client contre un crédit payable à échéance, mais en majorant son prix. Nul doute que cette pratique est une ruse pour utiliser l’intérêt, car ce commerçant n’a pas acheté cette marchandise parce qu’il la voulait ou pour lui-même, mais seulement dans le but de faire du profit, ce qui fait la différence entre le paiement comptant et le paiement à échéance. Certaines personnes n’hésitent pas à dire : « Je te prends 8% pour la première année, 10 pour la deuxième et 15 pour la troisième. » Ainsi, la valeur de l’intérêt augmente avec la durée de temps ou le retard du paiement. Ceci prouve clairement que ce commerçant ne cherche qu’à obtenir l’intérêt.


L’homme raisonnable comprend aisément que cette ruse est plus proche de l’intérêt, que al-cÎna contre laquelle le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, nous a mis en garde, et qui est le fait racheter à moindre prix comptant une marchandise que l’on vient de vendre à crédit pour paiement différé. Il se peut que le vendeur - celui qui a vendu en premier - il ne lui est pas venu à l’esprit du vendeur de racheter la marchandise après qu’il l’ai vendue ; mais, il se peut que celui qui vient d’acheter cette marchandise change d’avis et la remette en vente. Dans ce cas, donc il n’est pas autorisé au (premier) vendeur de venir lui racheter, à un prix inférieur, la marchandise qu’il lui a vendue. Ceci fait partie de al-cÎna contre laquelle le Messager d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, nous a mis en garde dans le hadith :



« Si vous vous vendez par al-cÎna, vous vous agrippez aux queues des vaches, vous vous contentez de cultiver la terre et vous délaissez le Jihâd, alors Allah jettera dans vos cœurs une humiliation qu’Il ne vous enlèvera que lorsque vous retournerez à votre religion. »[4]

Il est bien clair que la ruse pratiquée dans les ventes à crédit (Taqsît) pratiqué de la manière que nous venons de citer est de beaucoup, plus grave que la ruse de al-cÎna. C’est pourquoi je mets en garde mes frères les commerçants et les acheteurs contre cette pratique qui ne fait qu’enlever toute bénédiction dans la vente. Allah le Très-Haut dit :











« Allah anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n’aime pas le mécréant pécheur. »[5]




Cette pratique comprend aussi un effet néfaste sur le plan économique, car, de par sa facilité, elle attire les pauvres qui se couvrent de dettes ; ces dettes s’accumulent et sont un poids sur leur conscience, puis viendra peut-être le temps où ils seront incapables de les régler. A ce moment-là, des problèmes et des disputes surviendront entre le vendeur et l’acheteur. Il est même possible que cela conduise à la faillite de ce vendeur qui avait l’intention de pratiquer l’usure dans son commerce… Quelle est sa punition ? Allah, qu’Il soit exalté, dit :










« Vous avez certainement connu ceux des vôtres qui transgressèrent le Sabbat. Et bien Nous leur dîmes : « Soyez des singes abjects. » * Nous fîmes donc de cela un exemple pour les villes qui l’entouraient alors et une exhortation pour les pieux. »[6]








Je profite de cette occasion pour conseiller à mes frères musulmans de s’abstenir de ruser pour transgresser les interdits d’Allah, et qu’ils sachent que l’important dans les contrats sont les intentions conformément au hadith du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui :





« Les actions ne valent que par les intentions. Chacun sera rétribué selon son intention. »[7]




Si cet homme était vraiment ami (avec celui qui a besoin de cette somme ou de cette marchandise), le mieux serait de lui prêter l’argent, sans intérêt. Ainsi fera-t-il partie des bienfaisants et Allah le Très-Haut dit dans Son Livre :






« Car Allah aime les bienfaisants »[8]





Je conseille enfin au frère qui a pratiqué cette transaction, d’enlever la part d’intérêt qu’il a rajouté à la valeur de la voiture et de la revendre au prix d’achat.






Fatwa de cheikh Otheimine
Kitâb ud-Dacwa (5) Tome 2 pages 55 et 60.


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[1] La Vache, v. 282.

[2] At-Tirmidhî dans le chapitre des ventes (1213), An-Nassâ’î dans le chapitre des ventes (7/294), Ahmad (6/147).

[3] Al-Bukhârî dans le chapitre de la paix (2239-2241), Muslim dans le chapitre de la location des terres(1604).

[4] Abû Dâwûd dans le chapitre des ventes (3462). Le hadith est renforcé par d’autres voies (voir Silsilatu us-Sahîha, n°11).

[5] La Vache, v. 276.

[6] La Vache, v. 65, 66.

[7] Al-Bukhârî dans le chapitre du début de la révélation (1), Muslim dans le chapitre du gouvernement (1907).

[8] La Vache, v. 195.
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