L’invocation contre les enfants

L’invocation contre les enfants        

Q : Beaucoup de pères et de mères font des invocations contre leurs enfants lorsqu’ils commettent une erreur ou se trompent. Nous souhaitons que vous les conseilliez d’arrêter.

R : Nous conseillons aux parents la clémence et la tolérance envers la négligence de leurs enfants lorsqu’ils sont jeunes, et la patience envers ce qui peut les toucher de leur part, comme propos malveillants ou méchanceté. En effet, l’esprit des jeunes enfants n’est pas complet et de ce fait ils font des erreurs dans leurs propos et dans leurs actes. Et si le père est indulgent, il pardonne, et traite l’enfant avec délicatesse, douceur et bienveillance ; il le conseille afin qu’il ne recommence pas.

 

Cependant, certains parents tombent dans cette grande erreur qui est d’invoquer contre leurs enfants, demandant à ce qu’ils meurent, qu’ils soient malades ou que les malheurs s’abattent sur eux ; ils persistent dans cette invocation et la multiplient. Et lorsque leur colère s’apaise, ils regrettent, voient qu’ils ont commis une erreur et reconnaissent qu’ils n’aimeraient pas que cela se produise, car les parents en eux-mêmes portent de l’affection et de la tendresse. Mais la force de la colère les a poussés à prononcer ces invocations. Allah leur pardonne, et Il dit :

 

« Et si Allah hâtait le malheur des gens avec autant de hâte qu’ils cherchent le bonheur, le terme de leur vie aurait été décrété. »[1]

 

Donc, le devoir des parents est de patienter et d’avoir l’endurance. Ils peuvent punir leurs enfants en les frappant légèrement, parce qu’il sont plus sensibles aux coups qu’ils ne le sont à l’éducation et à l’enseignement. Quant à l’invocation contre l’enfant, elle ne sert à rien car il ne comprend pas ce que l’on dit de lui. Donc, pour les parents, c’est inscrit au registre de leurs mauvaises œuvres, et de plus, ce n’est pas profitable à l’enfant. Allah est le Plus Savant.

 

·        Fatwa du cheikh Ibn Jibrîn

·        Fatwas Concernant les Femmes, page 87 et  88.

 

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[1] Yûnus, v. 11.