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islam avec la compréhension des pieux prédecesseurs
 
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 ***L’INTERET***

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MessageSujet: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:47

[center]Les sociétés de Mudhâraba exploiteuses

Q : Est-ce que le fait de souscrire dans des sociétés islamiques collectives, de garanties mutuelles (Takâful) ou de solidarité, une assurance sur les biens contre les situations d’accidents ou de force majeure, est illicite ou non ? Et est-ce que cette participation est conforme à la Loi d’Allah ?


R : Ces sociétés sont connues pour leur exploitation, et leur dilapidation de l’argent des gens. Ainsi, elles imposent à chaque citoyen de payer une cotisation pour lui et pour ses enfants, pour son commerce, son habitation, sa voiture, etc. Il leur paie mensuellement de grandes sommes d’argent, alors que plusieurs années peuvent passer sans qu’il n’ait recours à elles, et donc ces sociétés ne lui rendent rien en contrepartie. Quand il a recours à ces sociétés, elles se montrent intransigeantes dans les conditions, les engagements, et la recherche des causes. Ils ne le remboursent qu’après un certain temps, et après de gros efforts pour obtenir l’argent.




De plus, cela contient un autre préjudice : la société peut être amenée à rembourser de grandes sommes d’argent, valant plusieurs fois les montants qu’elle a perçus. Ceci fait partie des tromperies et des préjudices. Dans le premier cas, on prend de l’argent du cotisant sans offrir en contrepartie de service, et dans le second, on donne à l’autre beaucoup plus que ce qu’il a payé.




Le troisième préjudice se trouve dans la prise de risque et le manque d’attention de la part de beaucoup des assurés, de sorte qu’il s’aventurent dans des choses dangereuses, et se précipitent, en pensant que la société va rembourser les dommages des accidents. Ceci est un grand tort. Je considère donc qu’on ne doit pas souscrire avec eux, et que la personne doit compter sur Allah et se satisfaire de ce qu’Il a réservé et prédestiné pour elle, tout en veillant à être prudent, et en réunissant les causes de prévention.




« Et celui qui compte sur Allah, Allah lui suffit. »1




Et qu’Allah vous récompense pour votre recherche de la vérité.




Fatwa de cheikh Ibn Jibrîn

Al-Lu`lu` ul-Makîn min Fatâwâ, pages 197 et 198.




1 Le Divorce, v. 3
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MessageSujet: Re: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:47

L’assurance commerciale ou l’assurance d’une voiture
Q : Quel est le statut religieux de l’assurance commerciale, et en particulier, l’assurance des voitures ?
R : Le statut de l’assurance commerciale est que c’est interdit par la Loi islamique, la preuve en est la Parole d’Allah le Très-Haut :




« Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens. »1




car la société d’assurance prend l’argent des musulmans de manière illégitime. En effet, une personne donne chaque mois une somme d’argent qui pourraient valoir, en totalité, des dizaines de milliers, alors qu’il n’aura pas besoin de réparations pendant des années, et son argent ne lui est pas rendu.




En outre, il peut arriver que quelqu’un donne une faible somme d’argent, puis commet un accident qui vaudra à la société d’assurance plusieurs fois la somme qu’il leur a donnée. Il aura alors pris l’argent de la société illégitimement.




De plus, beaucoup de ceux qui souscrivent à une société d’assurance commettent des imprudences, s’aventurent dans des choses risquées, s’exposent aux accidents, et font des excès de vitesse, en se disant que la société d’assurance est puissante et qu’elle pourrait rembourser les dommages causés par les accidents. Ceci nuit aux citoyens en augmentant le nombre d’accidents et de décès. Et Allah est le Plus Savant.







Fatwa de cheikh Ibn Jibrîn

Al-Lu`lu` ul-Makîn min Fatâwâ, pages 190 et 191.

__________________________________





1 La Vache, v. 188.
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MessageSujet: Re: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:47

Mettre de l’argent dans les banques
Q : Un jeune étudiant aux Etats-Unis met son argent par nécessité dans une banque qui pratique l’intérêt et qui lui en reverse. Peut-il le prendre et le dépenser dans le bien, car s’il ne le prend pas, la banque en bénéficiera ?[1]



R :

Premièrement, je dis qu’il n’est pas permis de mettre son argent dans ces banques, car si elles prennent cet argent, elles vont en profiter, commercer avec et il est évident qu’il n’est pas permis de laisser les mécréants disposer de notre argent. Mais si la nécessité l’oblige, de crainte que l’argent soit volé ou spolié, alors il n’y a pas de mal à le mettre dans ces banques. Par contre, il n’est pas permis de prendre en contrepartie un gain. Il est même interdit de prendre plus que son argent, car cela représente l’intérêt à propos duquel Allah le Très-Haut dit :





« Ô les croyants ! Craignez Allah ; et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes croyants.* Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés. »[2]






Le verset, précis et clair, signifie qu’il ne faut pas prendre plus que son capital.


Au cours de son discours, le jour de cArafa, devant le plus grand rassemblement de musulmans, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :

« Les intérêts contractés pendant la période pré-islamique (Jâhiliyya) ne sont plus valables. »

Donc l’intérêt contracté avant l’islam a été annulé par le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et le premier intérêt que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a annulé est l’intérêt d’Al-cAbbâs ibn cAbdul-Muttalib.[3] Si quelqu’un dit : « Si tu ne prends pas les intérêts, il sera utilisé pour la rénovation des églises, dans les industries militaires employées pour combattre les musulmans », la réponse est : « Si je me soumets à l’ordre d’Allah en évitant l’intérêt, les conséquences ne sont pas de mon ressort. Ce qui m’incombe à moi, c’est d’obéir aux ordres d’Allah Tout-Puissant. Mais si les conséquences sont néfastes, cela ne fait pas partie de mes œuvres. J’ai un ordre lancé par Allah, qu’Il soit exalté :










« Ô les croyants ! Craignez Allah et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes croyants. »[4]




Deuxièmement, je demande : est-ce que cet intérêt fait partie de mon argent ?




La réponse est qu’il n’en fait pas partie, car il est possible qu’ils aient investi mon argent dans le commerce et qu’ils l’aient perdu. Donc, ce profit n’est sûrement pas un revenu de mon capital, car il se peut qu’ils aient gagné sa valeur ou davantage, ou encore, qu’ils n’aient rien gagné du tout sur mon argent. Donc, le fait qu’ils aient le contrôle sur une partie de mes biens ne signifie pas que cet intérêt servira aux églises ou à l’armement utilisé contre les musulmans.






Troisièmement, le fait de prendre cette somme en plus (c’est-à-dire l’intérêt) implique que celui qui la prend sait que c’est de l’intérêt, et que le Jour de la Résurrection, devant Allah, il confirmera que c’est bien l’intérêt. Alors, si c’est de l’intérêt, est-il possible que l’homme prétexte qu’il y a une raison pour le prendre, pour justifier son geste, bien qu’il croit fermement que c’est de l’intérêt ? La réponse est non, car il n’y a pas de raisonnement par analogie (Qiyâs) face à un texte juridique clair.






Quatrièmement, est-il certain que ces intérêts délaissés iront au service des églises ou des équipements militaires contre les musulmans ? La réponse est que cela n’est pas certain. Mais, si nous prenons les intérêts, nous commettons un interdit manifeste, par crainte d’une conséquence néfaste imaginaire. La raison saine nous interdit de faire cela. Cela veut dire qu’il est interdit que l’homme commette une corruption réelle pour se préserver d’une corruption imaginaire, qui se réalisera peut-être ou peut-être pas. En effet, il est possible que la banque prenne cet argent pour ses propres intérêts. Il est possible aussi que les employés le prennent pour leurs propres intérêts. Il n’est donc pas certain que cet intérêt aille au service des églises ou aux industries de l’armement contre les musulmans.


Cinquièmement, si l’on prend cet intérêt avec l’intention de le dépenser et de le séparer de son argent, cela signifie que l’on a souillé son âme par la mauvaise action pour essayer de se purifier. Ceci n’est pas logique. Nous conseillons donc d’éviter la mauvaise action, avant qu’elle ne souille, puis qu’il doive essayer de s’en purifier. Est-il raisonnable que l’homme expose ses vêtements à l’urine, afin de nettoyer ses vêtements une fois qu’elle les a touchés ? Non, ce n’est pas raisonnable ; étant donné que tu penses que c’est interdit et que c’est de l’intérêt, comment peux-tu le prendre et le donner en aumône et chercher à t’en débarrasser par la suite ? Donc, nous conseillons de ne pas le prendre du tout et de purifier son âme de cette pratique.





Sixièmement, si l’homme prend cet intérêt avec l’intention de le dépenser, est-ce qu’il garantit que son âme ne va pas le détourner de son intention de le dépenser dans les œuvres de charité et les services publics ? Il se peut que l’homme prenne cet intérêt avec cette intention, puis que son cœur se corrompe, son âme se détourne si la somme est considérable. Donc, il va prendre du temps pour réfléchir, alors qu’il était décidé. Puis après avoir pensé, il le rangera dans sa caisse, car l’homme ne peut pas faire confiance à son âme.


Il se peut qu’il veuille prendre cet intérêt avec une bonne intention, mais devant les liasses de billets, qu’il devienne avare et incapable de les dépenser. Quelqu’un m’a raconté qu’un homme avare est monté sur sa terrasse un jour, a mis les doigts dans ses oreilles et a commencé à crier à ses voisins : « Sauvez-moi, sauvez-moi ! » Les voisins, stupéfaits, sont venus en courant : « Qu’est-ce qu’il y a, Abû Untel ? » Il répondit : « J’ai séparé l’argent de la Zakât de mon argent pour le donner, mais je l’ai trouvé considérable et mon âme m’a soufflé : « Si une autre personne le prend, ta richesse sera diminuée. » Sauvez-moi, aidez-moi. »






Septièmement, s’il prend l’intérêt, il sera comparable aux juifs, lesquels ont été blâmés par Allah le Très-Haut :












« C’est à cause des iniquités des juifs que Nous leur avons rendu illicites les bonnes nourritures qui leur étaient licites, et aussi à cause de ce qu’ils obstruent le sentier d’Allah, (à eux-mêmes et) à beaucoup de monde.* Et à cause de ce qu’ils prennent des intérêts usuraires - qui leur étaient pourtant interdits - et parce qu’ils mangent illégalement les biens des gens. A ceux d’entre eux qui sont mécréants, Nous avons préparé un châtiment douloureux. »[5]







Huitièmement, le fait de prendre l’intérêt est une atteinte contre les musulmans, car les savants des chrétiens et des juifs savent que l’islam interdit l’intérêt. Alors, si ce musulman le prend, ils vont dire : « Regardez les musulmans. Leur Livre interdit l’intérêt, mais malgré cela, ils le prennent. » Et ceci est sans doute un point faible pour les musulmans, quand ils transgressent les préceptes de leur religion, car leurs ennemis connaissent leurs points faibles.



En effet, la désobéissance du musulman n’influe pas seulement sur son auteur, mais sur l’islam tout entier.









« Et craignez une calamité qui n’affligera pas exclusivement les injustes d’entre vous. »[6]







Les Compagnons, qu’Allah les agrée, considérés comme le parti d’Allah et Ses soldats, en compagnie du meilleur homme envoyé aux gens, prière et salut d’Allah sur lui, lors de la bataille d’Uhud ont commis une et une seule désobéissance : le résultat fut alors la défaite après la victoire. Allah le Très-Haut dit :







« Jusqu’au moment où vous avez fléchi, où vous vous êtes disputés à propos de l’ordre donné, et vous avez désobéi après qu’il vous eut montré (la victoire) que vous aimez ! »[7]




c’est-à-dire qu’il s’est produit ce que vous détestez.

Donc, les désobéissances ont un grand effet dans l’état de sous-développement que connaissent les musulmans, dans leur domination par leurs ennemis et leurs défaites devant eux. Si la victoire disparaît après la désobéissance, qu’en est-il d’une victoire qui n’existe plus ? Les ennemis de l’islam se réjouissent quand les musulmans prennent les intérêts, même s’ils détestent qu’ils prennent cet argent, mais ils se réjouissent car les musulmans ne sont pas invincibles quand ils commettent une désobéissance.



Parmi ces huit méfaits qui me sont venus à l’esprit, un seul suffit pour interdire l’emploi de l’intérêt des banques et je pense qu’une personne clairvoyante et qui médite trouvera la vérité à ce sujet : c’est-à-dire, qu’il n’est pas permis de prendre l’intérêt.


Ceci est mon point de vue et la réponse à la question posée. S’il est conforme à la vérité, cela vient d’Allah, qu’Il soit exalté, le Généreux et les louanges Lui appartiennent. Si c’est une erreur, cela vient de moi. Mais j’espère que ceci est la vérité, à la lumière de ce que j’ai cité comme règles et preuves révélées.



Fatwa de Cheikh Otheimine.
Majmuc Durûs wa Fatâwa al-Haram al-Makkî tome 3, pages 386 et 390









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[1] Majmuc Durûs wa Fatâwa al-Haram al-Makkî (Recueil de Cours et de Fatwas de la Mosquée Sacrée de la Mecque), t. 3, pp. 386-390, cheikh Muhammad Ibn cUthaymîn


[2] La Vache, v. 278, 279.



[3] Rapporté par Muslim dans le chapitre du pèlerinage (1218).



[4] La Vache, v. 278.



[5] Les Femmes, v. 160, 161.



[6] Le Butin, v. 25.



[7] La Famille d’Imrân, v. 152.
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MessageSujet: Re: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:48

Le comportement vis-à-vis des sociétés de crédit
Q : On lit beaucoup dans les revues et on entend beaucoup parler des sociétés de crédit avec remboursement par traites échelonnées. Est-il permis de faire des transactions avec ces entreprises et de profiter de leurs services ?



R : Il faut savoir ce que vous entendez par sociétés de crédit. Cela signifie-t-il la vente à crédit avec remboursement par traites échelonnées ? Si c’est une vente en retardant le paiement dans le temps à une échéance convenue, ce type de vente est permis conformément aux textes clairs du Coran et de la Sunna.


Dans le Coran, Allah le Très-Haut dit :

« Ô les croyants ! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la par écrit… »



jusqu’à










« …Ne vous lassez pas d’écrire, ainsi que son terme, qu’elle soit petite ou grande ; c’est plus équitable auprès d’Allah et plus droit pour le témoignage, et plus susceptible d’écarter les doutes. Mais s’il s’agit d’une marchandise présente que vous négociez entre vous, dans ce cas, il n’y a pas de péché à ne pas l’écrire... »[1]




De plus, la vente à échéance est permise conformément à la Sunna, puisque le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a voulu acheter à un homme de Syrie, deux vêtements en réglant le montant par paiement différé.[2] Dans les deux recueils de hadiths Sahîh et dans d’autres livres, Ibn cAbbâs, qu’Allah l’agrée, a rapporté que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, en arrivant à Médine, trouva que, lorsque l’un des habitants avait une maigre récolte une année, les autres lui prêtaient et il devait la leur rendre l’année suivante ou deux ans après. Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, leur dit alors :

« Quiconque fait un prêt, alors qu’il le fasse avec une mesure connue, un poids connu et une durée connue. »[3]




Mais, nous avons entendu que certaines personnes vendent ce qu’elles ne possèdent pas, quand un client le leur demande. Par exemple, un client vient voir un commerçant en lui disant : « Je veux telle marchandise, mais je n’ai pas la totalité de la somme. » Le commerçant achète alors ladite marchandise, puis la revend à ce client contre un crédit payable à échéance, mais en majorant son prix. Nul doute que cette pratique est une ruse pour utiliser l’intérêt, car ce commerçant n’a pas acheté cette marchandise parce qu’il la voulait ou pour lui-même, mais seulement dans le but de faire du profit, ce qui fait la différence entre le paiement comptant et le paiement à échéance. Certaines personnes n’hésitent pas à dire : « Je te prends 8% pour la première année, 10 pour la deuxième et 15 pour la troisième. » Ainsi, la valeur de l’intérêt augmente avec la durée de temps ou le retard du paiement. Ceci prouve clairement que ce commerçant ne cherche qu’à obtenir l’intérêt.


L’homme raisonnable comprend aisément que cette ruse est plus proche de l’intérêt, que al-cÎna contre laquelle le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, nous a mis en garde, et qui est le fait racheter à moindre prix comptant une marchandise que l’on vient de vendre à crédit pour paiement différé. Il se peut que le vendeur - celui qui a vendu en premier - il ne lui est pas venu à l’esprit du vendeur de racheter la marchandise après qu’il l’ai vendue ; mais, il se peut que celui qui vient d’acheter cette marchandise change d’avis et la remette en vente. Dans ce cas, donc il n’est pas autorisé au (premier) vendeur de venir lui racheter, à un prix inférieur, la marchandise qu’il lui a vendue. Ceci fait partie de al-cÎna contre laquelle le Messager d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, nous a mis en garde dans le hadith :



« Si vous vous vendez par al-cÎna, vous vous agrippez aux queues des vaches, vous vous contentez de cultiver la terre et vous délaissez le Jihâd, alors Allah jettera dans vos cœurs une humiliation qu’Il ne vous enlèvera que lorsque vous retournerez à votre religion. »[4]

Il est bien clair que la ruse pratiquée dans les ventes à crédit (Taqsît) pratiqué de la manière que nous venons de citer est de beaucoup, plus grave que la ruse de al-cÎna. C’est pourquoi je mets en garde mes frères les commerçants et les acheteurs contre cette pratique qui ne fait qu’enlever toute bénédiction dans la vente. Allah le Très-Haut dit :











« Allah anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n’aime pas le mécréant pécheur. »[5]




Cette pratique comprend aussi un effet néfaste sur le plan économique, car, de par sa facilité, elle attire les pauvres qui se couvrent de dettes ; ces dettes s’accumulent et sont un poids sur leur conscience, puis viendra peut-être le temps où ils seront incapables de les régler. A ce moment-là, des problèmes et des disputes surviendront entre le vendeur et l’acheteur. Il est même possible que cela conduise à la faillite de ce vendeur qui avait l’intention de pratiquer l’usure dans son commerce… Quelle est sa punition ? Allah, qu’Il soit exalté, dit :










« Vous avez certainement connu ceux des vôtres qui transgressèrent le Sabbat. Et bien Nous leur dîmes : « Soyez des singes abjects. » * Nous fîmes donc de cela un exemple pour les villes qui l’entouraient alors et une exhortation pour les pieux. »[6]








Je profite de cette occasion pour conseiller à mes frères musulmans de s’abstenir de ruser pour transgresser les interdits d’Allah, et qu’ils sachent que l’important dans les contrats sont les intentions conformément au hadith du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui :





« Les actions ne valent que par les intentions. Chacun sera rétribué selon son intention. »[7]




Si cet homme était vraiment ami (avec celui qui a besoin de cette somme ou de cette marchandise), le mieux serait de lui prêter l’argent, sans intérêt. Ainsi fera-t-il partie des bienfaisants et Allah le Très-Haut dit dans Son Livre :






« Car Allah aime les bienfaisants »[8]





Je conseille enfin au frère qui a pratiqué cette transaction, d’enlever la part d’intérêt qu’il a rajouté à la valeur de la voiture et de la revendre au prix d’achat.






Fatwa de cheikh Otheimine
Kitâb ud-Dacwa (5) Tome 2 pages 55 et 60.


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[1] La Vache, v. 282.

[2] At-Tirmidhî dans le chapitre des ventes (1213), An-Nassâ’î dans le chapitre des ventes (7/294), Ahmad (6/147).

[3] Al-Bukhârî dans le chapitre de la paix (2239-2241), Muslim dans le chapitre de la location des terres(1604).

[4] Abû Dâwûd dans le chapitre des ventes (3462). Le hadith est renforcé par d’autres voies (voir Silsilatu us-Sahîha, n°11).

[5] La Vache, v. 276.

[6] La Vache, v. 65, 66.

[7] Al-Bukhârî dans le chapitre du début de la révélation (1), Muslim dans le chapitre du gouvernement (1907).

[8] La Vache, v. 195.
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MessageSujet: Re: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:48

Le fait de prendre des intérêts financiers
Q : Votre éminence, une personne a déposé une certaine somme d’argent dans une banque étrangère pour une certaine durée. Au moment de retirer l’argent, cette somme s’était accrue car elle avait été augmentée des intérêts bancaires. Que doit-il faire de la somme ajoutée à son capital ? Doit-il la donner aux pauvres et aux nécessiteux parmi ses proches et les autres, ou doit-il les dépenser en finançant des projets de charité ? Veuillez nous répondre et qu’Allah vous récompense.







R : Il n’y a aucun doute que tout argent ou bien est la possession d’Allah et qu’Il le donne à qui Il veut. Cependant, cet argent ou ce bien peut devenir illicite selon la manière avec laquelle la personne l’a acquis. Ainsi, tout bien accaparé par le vol, l’escroquerie, l’usure, la corruption, la tromperie, le commerce de boissons alcoolisées ou quoi que ce soit de similaire est un bien impur.




D’autre part, l’interdiction de cet argent pèse sur celui qui le manipule à l’origine, c’est-à-dire l’escroc ou celui qui pratique l’usure, par exemple. En conséquence, dès qu’il est dépensé, il redevient permis religieusement et il peut être utilisé [par celui qui l’a reçu]. C’est pour cette raison que les musulmans, à toute époque, ont toujours perçu l’impôt de capitation (Jiziyâ) [que versent les juifs et les chrétiens] qui peut provenir de la vente des boissons alcoolisées et maintes autres choses semblables. ‘Umar a dit : « Laissez-les les vendre et prélevez des recettes la capitation et le Kharâj. »1 Allah nous a autorisé à prendre les butins pris aux mécréants lors des guerres même si, à l’origine, ils proviennent de la vente de boissons alcoolisées, de la vente de porcs ou des taxes prélevées.




Par conséquent, les intérêts bancaires sont interdits à la personne qui a déposé la somme, mais elle ne doit pas la laisser aux mécréants qui l’utiliseraient peut-être pour construire des églises ou pour combattre les musulmans. Il doit plutôt les verser pour l’entretien des mosquées ou dans des projets profitables aux musulmans. Le fait que ces intérêts soient transférés à d’autres musulmans leur fait perdre leur caractère illicite et impur. Ainsi, les produits éventuels de la vente de porcs ou les recettes de femmes dépravées repenties peuvent être versés dans des projets d’intérêt public ou autres, au profit des nécessiteux et des pauvres. Tel était l’avis du cheikh ‘Abdullah ibn Humayd, qu’Allah lui fasse miséricorde, ainsi que d’autres savants2. Et Allah est le Plus Savant.




Fatwa émise et signée par cheikh ‘Abdullah ibn ‘Abdir-Rahmân Ibn Jibrîn, qu’Allah le protège, datée du 14/12/1419 H.


_______________________________________________________

1 Le Kharâj est à l’origine, le produit de la terre.

2 Cheikh Otheimine a un avis contraire. Se référer à son avis sur la question plus avant dans ce chapitre.
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MessageSujet: Re: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:48

La Carte VISA SAMBA
Les louanges appartiennent à Allah et prière et salut d’Allah sur le Sceau des prophètes.




Le Comité des Recherches Islamiques et de l’Iftâ a examiné ce qui a été envoyé à son éminence le Mufti Principal de la part du responsable du département de la Prédication et de l’Orientation Religieuse au sein du corps de la Garde Nationale, cheikh Ibrâhîm Ibn Muhammad Abû cUbâ, et transmis au Comité par le secrétariat général du Comité des Grands Savants sous le n° 337, en date du 20/01/1416H, dont l’énoncé de la question est le suivant :




« Actuellement, circule une carte VISA SAMBA délivrée par la banque as-Sacûdî al-Amirîkî. La valeur de cette carte est, quand elle est dorée, de 548 riyals et argentée, de 245 riyals, payés annuellement à la banque en tant que droits d’adhésion. Avec cette carte, il est permis à celui qui la possède de retirer dans les banques et leurs annexes, la somme qu’il désire en tant que crédit et de régler la somme empruntée jusqu’à 45 jours. Au-delà, la banque prend un profit de 1,95% sur la valeur empruntée. De plus, la banque prend 3,5% ou 45 riyals au minimum, sur chaque retrait. Avec cette carte, il est permis à son possesseur d’acheter sans avancer d’argent dans les magasins agréés par cette banque, ce qui sera considéré comme un emprunt. Le possesseur de la carte a alors 45 jours pour régler la somme empruntée, sinon, la banque prendra 1,95% d’intérêt. Quel est le regard de la religion sur l’utilisation de ces cartes et l’adhésion annuelle à ces banques pour profiter de ces cartes ? Qu’Allah vous protège. »




Après l’étude de la question, le Comité des Recherches Islamiques et de l’Iftâ a répondu comme suit :

Si la carte VISA SAMBA est telle que l’a décrite la personne qui pose la question, cela est une nouvelle façon d’agir des usuriers, une appropriation illicite des biens des gens, un entraînement dans le péché et un salissure de leurs biens et de leurs transactions. Cela est comparable à l’usure de l’époque pré-islamique (Jâhiliyya), interdite par la Sainte Loi : « Sois tu règles, sois tu fais de l’intérêt. » C’est pourquoi, il n’est pas permis de délivrer ces cartes, ni de faire des transactions avec.

Allah est le Garant de la réussite et prière et salut d’Allah sur notre Prophète Muhammad et sa famille.




Fatwa publiée par le Comité Permanent en date du 27/01/1416H.
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MessageSujet: Re: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:49

La carte bancaire VISA
Q : Votre éminence le cheikh, de nos jours, il existe ce qu’on appelle la carte VISA dorée ou argentée, délivrée par certaines banques. La valeur de ces cartes varie entre 350 et 450 riyals annuels, que l’on utilise les facilités de crédits ou pas. Le découvert autorisé ne dépasse pas 20000 riyals et l’on peut rester à découvert sans intérêt durant 21 jours. Au-delà, les intérêts commencent. Nous sommes perplexes quant à cette carte et nous souhaitons de votre éminence, un éclaircissement juridique. Qu’Allah vous protège. Que la paix, la miséricorde et la bénédiction d’Allah soient sur vous.






R : Le contrat effectué de cette manière n’est pas permis, car il contient un intérêt qui est la valeur de la carte VISA, ajouté à l’engagement pris de payer les intérêts comptés lors d’un retard de règlement du découvert.







Fatwa du cheikh Otheimine,

le 26/08/1414H.
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MessageSujet: Re: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:49

La participation dans les banques et autres
Q : Quel est le regard de la religion sur la participation dans les banques et autres sociétés ?




R :




1- Si la participation concerne les sociétés où l’usage de l’intérêt est pratiqué comme les banques, elle n’est pas permise car elles ont été créées pour pratiquer l’intérêt et elles reposent dessus. Les transactions licites sont très peu nombreuses par rapport aux transactions à intérêt.




2- Si la participation concerne le commerce dans l’industrie, l’agriculture ou autre, en principe, la règle de base est que c’est licite, mais cela comporte des doutes, car l’excédent de leur argent est déposé dans des banques et ils prennent là-dessus un intérêt. Peut-être aussi empruntent-ils de l’argent à crédit. Donc, de ce fait, par mesure de précaution, on ne doit pas y participer. Allah, qu’Il soit exalté, enrichit la personne qui a délaissé cette participation par crainte de tomber dans le péché. En effet, le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :




« Certes, ce qui est permis est évident, et ce qui est défendu est évident. Mais, entre les deux, il y a des choses équivoques que la plupart des gens ne connaissent pas. Qui s’abstient des choses équivoques préservera sa religion et son honneur, mais celui qui y tombe, tombe dans ce qui est défendu : il est semblable au berger qui mène son troupeau aux alentours d’un territoire gardé, et il s’en faut de peu qu’il le laisse y paître. »1







Mais la question qui se pose est comment faire si la personne a participé ou veut participer sans craindre le péché. Dans ce cas-là, si elle reçoit des profits avec une liste qui en détaille la provenance :




Tout ce qui provient d’une source licite est licite ;

Tout ce qui provient d’une source illicite - par exemple, si cela vient de la banque - on doit le dépenser dans des services publics ou privés, sans l’intention de se rapprocher d’Allah, mais avec l’intention de se purifier de son péché, car si l’intention est de se rapprocher d’Allah, cela ne sera pas accepté comme tel, car Allah est Bon et n’accepte que ce qui est bon et on ne sera pas purifié de sa faute. Mais peut-être sera-t-on récompensé pour la sincérité de son intention et son repentir.




Si on ignore les sources des profits, alors le mieux est d’en retirer la moitié et de garder l’autre moitié. Car, si on ne connaît pas le pourcentage de l’argent illicite mêlé à l’argent licite, alors la prudence veut que l’on en retire la moitié (et on la donne). Ainsi, on ne commet d’injustice ni envers les gens, ni envers soi-même.




Fatwa de Cheikh Otheimine

Fatâwâ Contemporaines, pages 55 et 57

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1 Al-Bukhârî dans le chapitre de la foi (52), Muslim dans le chapitre de la location des terres (1599).
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MessageSujet: Re: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:49

La vente par traites d’une marchandise que le vendeur ne possède pas
Q : Je suis allé voir un concessionnaire de voitures qu’il vend contre des traites échelonnées, mais n’ayant pas trouvé la voiture que je désirais, il m’a dit d’aller dans n’importe quel magasin choisir une voiture et de revenir le voir ; il l’achèterait alors pour moi, au comptant et il me la facturait contre des traites échelonnées, sachant que la voiture ne lui appartient pas encore. Eclaircissez-nous sur ce sujet. Qu’Allah vous récompense.




R : Cette transaction est interdite puisqu’elle est un subterfuge pour obtenir l’intérêt, et elle revient au fait qu’une personne prête une somme à une autre avec un intérêt sur lequel elles se sont convenues. Les ruses ne rendent pas licites ce qu’Allah Tout-Puissant a rendu illicite. Pire encore, elles le rendent encore plus mauvais et plus corrompu.

Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :




« Ne commettez pas ce que les juifs ont commis, en rendant licite les interdits d’Allah avec les plus viles ruses. »1







De plus, les ruses contre les interdits d’Allah sont une tentative de trahison à l’égard d’Allah le Tout-Puissant




Fatwa de cheikh Otheimine.

Questions de Quelques Vendeurs de Voitures, page 13

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1 Rapporté par Ibn Batta dans Ibtâl al-Hiyal (p. 24), voir al-Irwâ’ (1535).
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MessageSujet: Re: ***L’INTERET***   ***L’INTERET*** EmptyMer 18 Mar - 7:50

Le travail dans les banques à intérêt et les transactions avec elles
Q : Quel est le regard de la religion sur les banques à intérêt et le fait d’effectuer des transactions avec elles ?




R : Le travail dans les banques est interdit car c’est une aide à promouvoir les intérêts, et celui qui fait cela rentre dans la catégorie des gens que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a maudit celui qui prend l’intérêt, celui qui le donne, celui qui l’écrit et les deux témoins et il a dit qu’ils étaient tous égaux dans le péché. Même si ce n’était pas une aide, ce serait agréer et approuver ce genre de travail. Il n’est donc pas permis de travailler dans les banques qui pratiquent l’intérêt. Par contre, on peut mettre son argent dans ces banques, à condition que l’on ne trouve pas d’autre lieu sûr et que l’on ne prenne pas l’intérêt, sinon cela devient un péché.




Fatwa de cheikh Otheimine,

Tome 2.
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