: Quel est le statut juridique de celui qui ne respecte pas l’ordre des sourates lorsqu’il lit le Coran : comme par exemple, lire lors de la première Rak’a, la sourate Les Hommes, puis la sourate L’Aube Naissante après la Fâtiha , dans la deuxième Rak’a ?
R : La plupart des savants disent que l’ordre des sourates, telles qu’elles sont dans le Coran, est le fruit d’un effort juridique (Ijtihâd) des savants. La preuve qu’ils avancent est que l’ordre des sourates dans les corans des Compagnons était différent d’un coran à l’autre. Comme autre preuve, on peut citer le hadith rapporté dans Sahîh Al-Bukhârî qui mentionne que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a prié la prière de nuit, et il a lu dans la première Rak’a la sourate La Vache , puis la sourate La Famille d’Imrân, puis la sourate Les Femmes. Sur la base de cet avis, on ne peut donc rien reprocher à celui qui lit deux sourates dans un ordre différent de celui du Coran, que ce soit dans deux Raka’ différentes ou dans une même Raka’, ou dans sa lecture [en dehors de la prière].
Cependant, les savants, après l’époque des Compagnons, sont unanimes quant au respect de l’ordre des sourates tel qu’il est actuellement, et quant au fait qu’il est détestable de changer cet ordre.
.
Fatwa du cheikh Abdullah Ibn Jibrîn et signée de sa main.